___Il arrive trop souvent que le crédit en général  nous tienne et tende à nous asservir, à devenir un outil de contrôle social.
Quand il s'applique à la vie étudiante de façon massive, généralisée et organisée, il ne manque pas d'introduire en plus une vision marchande de l'éducation.
On assiste à une dette qui explose:
"...Un
  business juteux et sur le long terme pour les organismes de crédit  
qui  n'a pas échappé à certaines universités : elles sont de plus en  
plus  nombreuses à développer des entreprises rentables de prêts sur le 
 dos  des étudiants. Les critiques se font de plus en plus virulentes 
contre  ce  fonctionnement, les facultés incriminées ciblant 
délibérément les   étudiants issus de familles pauvres. Une politique 
clairement  irresponsable pour Jake Stillwell,  porte-parole de 
l'Association des  étudiants américains. Selon lui, alors  que ces 
universités font  miroiter de bonnes chances d'emploi grâce à  leur 
diplôme, elles passent  sous silence les conséquences de contracter  un 
prêt. « En moyenne, les  dettes d'un diplômé s'élèvent à 25 000  dollars
 avant de se lancer sur  le pire marché de l'emploi de  l'histoire. »..
"En
 2012, cette dette étudiante devrait dépasser le billion  (français) de 
dollars, c’est-à-dire mille milliards de dollars. Cette  dette est 11 
fois plus élevée qu’il y a vingt ans..."
Elle constitue une sorte de bombe à retardement. 
"Fifty years ago college was a luxury. Back then, you could still 
graduate from high school and get a good paying job that would guarantee
 you a place in the middle class. Those days are gone. 
A postsecondary education is the ticket to economic success in 
America. We know that the jobs of the future will all require some kind 
of education or training after high school.
And while it's never been more important to have a degree, a 
certificate or an industry recognized credential -- it's also never been
 more expensive.
 Since 1995, college costs across the country have risen almost five 
times faster than median household income. As a result, students and 
their families are taking on more and more debt. Borrowing to pay for 
college used to be the exception; now it's the rule. 
Next month, millions of America's newest college graduates will leave
 school to enter the job market. As they do, a new challenge awaits many
 of them: how to pay back the student debt they've accumulated over the 
last four years..." 
 L'immense richesse et le succès de Harvard ne doit pas faire illusion.
________Au Québec, la lutte actuelle des étudiants  s'inscrit dans aussi une lutte contre la marchandisation libérale de l'éducation.
 La hausse des droits de scolarité au Québec s’insère dans un 
processus de privatisation mondiale de l’éducation, un processus dicté 
par une élite mondialiste
La hausse des droits de scolarité au Québec s’insère dans un 
processus de privatisation mondiale de l’éducation, un processus dicté 
par une élite mondialiste
" Le programme mondial de privatisation du financement de l’éducation a 
débuté en Angleterre en 1998. Le gouvernement britannique avait à cette 
époque implanté le remboursement proportionnel au revenu. Ce concept qui
 a d’abord été mis de l’avant par l’économiste Milton Friedman a été 
repris par un autre : Nicholas Barr. Nicholas Barr est un professeur d’économie à la London School of Economics, il est un boursier Fulbright,
 il a travaillé pour la Banque mondiale, le FMI et il défend depuis les 
années 80 l’idée d’une privatisation du financement de l’éducation 
supérieure. Il fait également la promotion du remboursement 
proportionnel au revenu (RPR) pour s’acquitter d’une dette étudiante...
 Le gouvernement soutien qu’en payant plus de droits de scolarité, les étudiants feront leur juste part. En réalité, les
 étudiants feront plus que leur juste part, car ces derniers devront 
travailler deux fois plus longtemps pour payer leurs études que dans les
 années 1970.
    Le gouvernement ose dire que la hausse n’aura pas d’effet sur la fréquentation universitaire et, pourtant, si
 le Québec était conforme à la moyenne canadienne, 30 000 étudiants (qui
 sont aux études présentement) n’auraient pas les moyens d’aller à 
l’université.
     En définitive, l’étude de
 l’IRIS montre que la gratuité scolaire est relativement peu couteuse et
 que son financement public est socialement équitable, alors que le gouvernement ose dire qu’il s’agit d’un projet irréaliste et potentiellement injuste pour la société.
A la lumière de ces informations, nul ne 
peut douter que le gouvernement Charest suit un modèle concocté par des 
économistes mondialistes qui doivent leur allégeance à des institutions 
internationales puissantes et non pas au peuple étudiant québécois. Les 
étudiants devront peut-être bientôt s’endetter pour la vie sans avoir 
l’assurance d’obtenir un emploi stable et bien rémunéré en cette période
 d’incertitude économique qui risque fort de se prolonger..."
__C'est ainsi que l'on entre dans une nouvelle ère, celle de la  fabrique de l’étudiant(e) endetté (e), et celle d'une université progressivement vampirisée par les marchands.
_______________
- OCDE : La faisabilité politique de l'ajustement: la casse du service public d'éducation
- Mobilisation sociale et critique des médias au Québec
Paru dans Agoravox
_______________
- OCDE : La faisabilité politique de l'ajustement: la casse du service public d'éducation
- Mobilisation sociale et critique des médias au Québec
Paru dans Agoravox

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire