mercredi 18 juillet 2012

Finances prédatrices: ça continue...

 On croyait avoir tout vu...

___En matière de prédation bancaire, le pire peut être sûr, l'inimaginable peut se réaliser
Même le très conventionnel Michel Barnier est hors de lui et ne 
 croit plus à l'autorégulation des banques (du moins c'est ce qu'il 
dit) et le très libéral hebdomadaire britannique, The Economist, traite les banquiers de "banksters"(shoking!) un terme plutôt réservé à la gauche radicale jusqu'à présent.
 "Même les régulateurs (Bank of England, Fed…pour l'instant) sont explicitement soupçonnés de connivence avec les régulés, et pas seulement d'impuissance ou d'incompétence. On atteint peut-être enfin le fond du problème, et le moment du tournant", signale un commentateur.
Jean de Maillard n'avait pas tort de parler d'arnaque.
Krugman, le prix Nobel, le dit depuis des années: "-"Il faudra absolument mettre en oeuvre une réforme efficace de la finance. Si tel n’est pas le cas, les banquiers prendront bientôt des risques encore plus grands qu’ils ne le faisaient avant cette crise. Après tout, la leçon de ces derniers mois est très claire : Quand les banquiers parient avec l’argent des autres, face ils gagnent, pile nous perdons." 
Il n'a pas été entendu...
Quelques réformettes, c'est tout . Des promesses, des promesses...Words,words...
Tranparency international, par exemple " estime que plus de 800 personnes ont été impliquées d’une façon ou d’une autre pour plaider les causes du secteur financier. A l’autre bout, plus de 120 parlementaires ont des relations directes avec les groupes financiers. Le président de la City of London Corporation, le plus vieux district de la capitale britannique, a été reçu 22 fois en quatorze mois par le ministre des finances, George Osborne, et d'autres responsables gouvernementaux chargés des finances.
 Résultat ? Selon la fondation, ces activités de lobbying ont été des plus payantes. Le secteur financier a réussi à abaisser les impôts sur les sociétés, à bloquer les règlements européens sur la spéculation sur les matières premières, à limiter le projet de retraites publiques pour les salariés les moins payés, à enterrer les plans gouvernementaux pour instaurer une nouvelle surveillance sur les sociétés cotées, entre autres. « Dans cette période d’austérité, le lobby financier a été capable d’assurer ses exonérations fiscales et les dispositions législatives qui lui étaient favorables », note le responsable du bureau. Comme chacun peut le constater, les engagements pris par les gouvernements à tous les sommets du G8 et du G20 après le déclenchement de la crise de 2008 sont vraiment respectés :  plus rien décidément n’est comme avant..." 
 Humour british?...
 __Le capitalisme financier toxique suit son bonhomme de chemin, contournant ou détournant les règles, quand elles existent Jean de Maillard avait bien noté que  "la fraude est un rouage essentiel de ce type d'économie".
 ___La régulation financière, décisive, reste encore un vaste chantier. L'affaire du «Liborgate», qui ébranle la City , dont le coeur est pourri, le montre avec éclat, comme les problèmes soulevés par les pratiques de Barclays. La haute finance, c'est le vol.
Les manipulations bancaires restent encore d'actualité et la question des paradis fiscaux, des niches fiscales, si importante pour une vraie réforme des finances publiques, reste en suspens, malgré les prétentions ou les dénis des politiques.
La triche s'est banalisée
Non, on n'a pas encore tout vu...
 ___Même le pauvre Osborne, en toute duplicité, finit par le reconnaître: " les faits "révélés" sont symptomatiques d'un système financier qui a élevé la cupidité par-dessus toute autre considération et a mis notre économie à genoux". Il ajoute : "La fraude est un crime quand il s'agit des affaires ordinaires. Pourquoi devrait-il en être autrement quand il s'agit de la banque ?"
    « Il faut pénaliser le pillage et la rapine »
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- Comprendre le Liborgate
- Manuel du parfait "bankster": spéculer pour se couvrir
- Quand les banques font main basse sur les politiques publiques
- Le jackpot de l'économie criminelle
- L'élite mondiale détient 18 trillons de dollars dans les comptes offshore. 
- Un casse de 16000 milliards de dollars:Bernie Sanders a vendu la mèche 
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-Paru dans Agoravox           

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