lundi 13 août 2012

G. Sachs:une banque au dessus de tout soupçon

   Ou comment la virginité revient aux banques
  

__________________________La plus grande banque de Wall Street, Goldman Sachs l'autre façon d'être une banque , cheville ouvrière de la crise des subprimes, celle qui s'était aussi distinguée à masquer la dette grecque, en jouant un double jeu ("l'ogre bancaire Goldman Sachs a fait beaucoup d'argent en aidant les dirigeants grecs à maquiller les comptes, tout en spéculant à la baisse dans leur dos sur leur dette et gagnant sur les deux tableaux, spécialité maison de cette banque sans foi ni loi."), se félicite d'être finalement quasi innocentée, l'enquête menée à son sujet étant abandonnée, faute de preuves.
Quand on ne cherche pas, on ne trouve pas...
Pourquoi pas une crise sans causes pendant qu'on y est? 
___Finalement rien de bien grave et on n'est même pas sûr que les faits reprochés soit avérés. De deux choses l'une: soit la justice est corrompue, soit le secteur financier est devenu intouchable...
Les règles de Wall Street continuent à s'imposer aux politiques, malgré quelques menaces symboliques et des réformettes sans grandes conséquences.
Pourquoi la Maison Blanche continue-t-elle à accueillir de gentils conseillers de GS? Bonne question...
 __Le capitalisme financier toxique continue donc son bonhomme de chemin, contournant ou détournant les règles, quand elles existent Jean de Maillard avait bien noté que  "la fraude est un rouage essentiel de ce type d'économie".

_______________"Goldman Sachs, la banque qui symbolise toutes les déviances de Wall Street et du monde financier, ne sera pas inquiétée par la justice. Les autorités fédérales américaines ont annoncé, jeudi 9 août, qu’elles avaient clos les enquêtes menées sur le géant bancaire. « Il n’y a pas de base solide pour engager une procédure criminelle contre la banque ou ses employés », a expliqué le ministère de la justice...." 
Un  long rapport senatorial  avait pourtant fait un constat accablant :
 « La crise n'a pas été le résultat d'une catastrophe naturelle, mais celui de produits financiers complexes et à haut risque ; de conflits d'intérêts tenus secrets et de l'échec des régulateurs, des agences de notation et du marché lui-même à brider les excès de Wall Street. »
_Goldman Sachs tenait dans ce rapport une place de choix. Les sénateurs y confirmaient les révélations de la presse, notamment celles de Michael Lewis dans son ouvrage The Big short (Le casse de siècle, éditions Sonatine), sur le rôle de la banque dans le marché hypothécaire immobilier. Avec la Deutsche Bank, dont le poids a été aussi prépondérant dans cette affaire, Goldman Sachs a été l’acteur principal de toute l’invention financière – CDO, RMBS, CDS – dont on découvrira la toxicité par la suite. Durant ces belles années, la banque a émis pour plus de 100 milliards de dollars de produits titrisés sur l’immobilier. 
__Les commentaires ont été nombreux sur les sites de presse américains à la suite de la publication de cette information. Certains rappellent avec insistance que Goldman Sachs est un grand donateur des campagnes présidentielles. Comme le reconnaissait avec cynisme un trader de la banque, interrogé par la BBC, à l’automne dernier : « Ce ne sont pas les gouvernements qui dirigent le monde. C’est Goldman Sachs qui dirige le monde », avant d’ajouter qu’il espérait une récession, « car il y avait beaucoup d’argent à se faire en cas de crise ».
__La  décision du ministère de la justice, en tout cas, paraît lourde de conséquences. Wall Street va continuer à jouir d’une totale immunité. « Ces annonces sont aussi les dernières indications que les enquêtes fédérales sur la crise financière faiblissent, alors que le temps de la prescription approche », note le New York Times. « Depuis le début de la crise, personne n'est en prison », n’a cessé de s’affliger Charles Ferguson, réalisateur du documentaire Inside Job, dévoilant toutes les turpitudes de Wall Street. Les derniers événements lui donnent malheureusement encore raison... (Martine Orange) 
La banque a bien tiré parti de la crise. Bénéficiant des largesses de l'Etat, elle a mis à terre ses concurrents. Too big...The winner is... Goldman Sachs




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