jeudi 23 août 2012

Gaz de schiste : le retour?

"Nouvelle frontière"?

_________En France, on pensait le problème réglé: exploitation trop risquée pour l'environnement, les nappes phréatiques, étant données les techniques actuelles d'exploitation.
La résistance s'organise.
Ce n'est finalement  pas l'eldorado envisagé un temps.
L'exemple des USA a servi de repoussoir, malgré les résistances là-bas, notamment en Pennsylvanie.
"... Cette zone qui s’étend sur plusieurs Etats -la Pennsylvanie, la Virginie Occidentale, l’Ohio et New York- regorgerait de gaz de schiste. Shell, Exxon, Halliburton, Anardako, Chesapeake Energy et consors n’ont pu résister. Les autorités de Pennsylvanie ont déroulé devant eux un tapis rouge. Et se sont servies au passage. La Pennsylvanie offre une version aboutie d’une démocratie en panne, où le système de collusion entre les grandes entreprises et les élus –finançant ainsi leur campagne- fonctionne à la perfection. En 2010, le gouverneur de l’Etat, le républicain Tom Corbett, aurait touché 1.3 millions de dollars de l’industrie pétrolière et gazière pour financer sa campagne, selon le National Institute on Money in State Politics.
Au début de cette ruée vers l’or, en 2008, les habitants n’ont pas tout compris au film. Les propriétaires terriens ont vu arriver des représentants des grandes firmes déjà citées, leur proposant d’exploiter leurs sous-sols contre un chèque et des royalties sur les bénéfices réalisés. Dans cette région pauvre, où la crise de 2008 n’a rien arrangé, ils ont dit « oui » en masse..."
Il arrive qu'on y manipule l'opinion
_____Mais le lobbying continue chez nous...pour repousser de quelques années la baisse sensible de la production pétrolière.
Total fait dans le volontarisme irréaliste, mais avoue son embarras et son ignorance: "Nous disposons d'énormément de ressources. Le problème, ce ne sont pas les ressources, c'est savoir comment les extraire, d'une manière acceptable." assure son PDG, tout en avançant ses pions: «On a diabolisé la technique de fracturation hydraulique, qui comporte des risques mais que l’on sait maîtriser», déplore Yves-Louis Darricarrère, le patron de la branche exploration et production de Total.
La grande crise est devant nous.
 Sachant le pic pétrolier sans doute atteint, les majors du pétrole font dans l'urgence, prêts à prendre parfois des risques insensés.
____Un certain nombre de compagnies travaillent l’opinion, par le biais de journalistes ignorants ou complaisants.(1)
Malgré l'opposition présidentielle, y a comme une  odeur de schiste schisme dans la majorité
"... Après avoir perdu la première bataille à l’automne, le  gouvernement Fillon validant puis retirant les autorisations d’exploration, les pro gaz de schistes comptent bien prendre leur revanche. Ils ont cette fois-ci un soutien de poids : Arnaud Montebourg. Enfin un soutien… Le ministre du redressement productif sait le sujet explosif. Susceptible de fâcher les Verts tout rouge.  
Mais l’idée de faire de la France un producteur important d’hydrocarbure à tout pour séduire celui qui endosse volontiers les habits gaullo-chevènementiste. Devant le lobby de l’énergie en France qu’est le corps des Mines, Arnaud Montebourg a donc expliqué que l’exploration des gaz des schistes n’étaient pas « pas un sujet interdit ». Non sans prendre quelques pincettes : « L’exploitation des gaz de schistes pose des problèmes environnementaux sérieux. Est ce qu’il y a des évolutions technologiques possibles ? La réponse est oui. Donc, il faut mettre ces questions sur la table et en débattre très tranquillement ». Une approche que ne partage pas vraiment, sa  collègue de l’écologie Delphine Batho.
  La ministre PS ne l’entend pas de cette oreille: « Rien dans l'agenda du gouvernement aujourd'hui n'envisage de revenir sur l'interdiction de la fracture hydraulique », a-t-elle affirmé. C’est la deuxième fois que ca sent le gaz entre le ministère du redressement productif et celui de l’écologie. La deuxième fois sur une question relative à l’or noir. Dans les premiers jours du gouvernements Ayrault, le refus de signer le décret autorisant la Shell et son partenaire Total à forer au large de la Guyane avait couté son portefeuille à Nicolas Bricq. Son successeur à l’écologie, Delphine Batho, n’ignore rien de cette arbitrage venu d’en haut.
Pourtant, comme la plupart des socialistes, et François Hollande plus qu’à son tour durant la primaire PS, Arnaud Montebourg avait pourtant fait son aggiornamento écologiste, lui qui, sur son site, expliquait vouloir « vaincre la résistance des industries polluantes, leur trouver de sérieuses solutions de remplacement, combattre les intérêts financiers considérables de celles qui épuisent les ressources naturelles. » Le ministre du redressement productif semble aujourd’hui plus réceptif aux arguments des pétroliers et des productivistes..."



 




 


 

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