Gare au bio!
Entre le vrai et le faux
________________________Le bio est à la mode. Il gagne toujours plus les faveurs des consommateurs les plus aisés.
Avec excès parfois: on met le bio, notion équivoque, à toutes les sauces.
Avec raison aussi, car on sait mieux aujourd'hui que manger peut nuire à notre santé.
_____Mais il ne faut pas toujours s'y fier. La bio-étiquette ne fait pas le moine...
Devenue souvent niche commerciale, la filière bio-business connaît des dérives. Comme la bio-intensive.
Le marché du bio étant de plus en plus porteur, certains, peu scrupuleux, jouant sur les tendances et les angoisses, y ont vu une occasion de faire d'excellentes affaires, pas toujours très claires.
Mais il y a plus insidieux:
"La vraie
menace qui pèse sur le bio, ce n’est pas la fraude mais une entourloupe
parfaitement légale, et même encouragée par l’Europe : le bio
« industriel ». Un oxymore inventé par des puissantes coopératives
agricoles liées aux géants de l’agroalimentaire.Une
nouvelle réglementation, pondue par Bruxelles, a rendu possible cette
dérive. Quand vous achetez votre poulet bio, vous n’imaginez pas un
instant qu’il ait pu être élevé dans un poulailler de 25 600 places.
C’est pourtant ce qu’autorise, depuis 2009, le logo « AB » revu par la
commission européenne. Et du côté des pondeuses bio, il n’existe aucune
limite de taille pour les ateliers...".
__De même " La grande distribution propose des produits bio importés de
l’autre bout du monde, à l’empreinte écologique catastrophique, cultivés
par des ouvriers sous-payés et revendus entre cinq et dix fois leurs
prix d’achat."
_Il ne suffit pas de faire de la bio
"Le projet de la bio n’a de sens que dans le cadre d’une nouvelle
politique agricole et alimentaire, ayant pour objectif de sortir toute
l’agriculture de la pétrochimie, de garantir l’accès de tous à des
produits alimentaires sains et diversifiés et de réconcilier les villes
avec les campagnes environnantes."
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