vendredi 5 octobre 2012

La guerre des 3%

Nouvelle ligne bleue des Vosges?...
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♦« C'est mon devoir. Je veux préserver la qualité de la signature de la France à l'égard des marchés financiers [...] »
(F.Hollande_discours à la Cour de comptes LCP/Public Sénat - 07.09.2012)

♦« Les 3 % sont nécessaires, pour la crédibilité du pays, pour la qualité de la signature [...] »

( P. Moscovici - interview à Europe 1 - 28.09.2012)
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_ 3%: un nombre fétiche et symbolique sur lequel on ne transige pas à Bercy.
Les Vosges, au loin...
Même s'il y a des flottements...
" Le  tabou se fissure. Et si la France ne revenait pas à un déficit de 3 % dès l’an prochain ? Après les économistes, ce sont désormais des responsables socialistes et même des conseillers de l’exécutif qui remettent en cause, publiquement ou à demi-mots, l’objectif imposé par les traités européens. Le gouvernement le proclame pourtant avec force alors qu'il présente ce vendredi son budget pour 2013 dont la vocation première est de revenir dans les clous de Maastricht.
« Concernant les perspectives des finances publiques de la France, nous tiendrons cet objectif de 3 % de déficit, parce que nous voulons maîtriser notre destin et préserver notre souveraineté » « Ce choix va demander des efforts, justes, mais qui ne cassent ni notre économie ni notre modèle social. Ce n’est ni l’Europe ni le traité qui nous l’impose, c'est notre volonté de ne pas nous laisser dicter notre politique par les marchés financiers », insistait-il. Un message répété jeudi soir sur France-2..."
 _Mais un nombre arbitraire, création bien française.
__*Un verrou, qu'il faut faire sauter estiment certains:
" Pour revenir à 3% de déficit en 2013, il fallait que l’économie croisse à un rythme supérieur à 2% par an entre 2011 et 2013. Or la mise en œuvre de plans de rigueur dans toute l’Europe et le retournement de la conjoncture américaine rendaient déjà plus qu’hypothétique cet objectif..."
__*Un  piège redoutable pour d'autres, dénonçant les talibans de l'austérité:
La forteresse de Bercy
" Dès juillet, l’Office français de conjonctures économiques (OFCE) indiquait que les objectifs de réduction du déficit (3 % du PIB en 2013 et équilibre en 2017) et de retour à la croissance (1,3 % en 2012 et 2 % en moyenne pour le reste du quinquennat) n’étaient pas atteignables, sauf sous des hypothèses irréalistes. Et, aux yeux d’un nombre croissant d’économistes, il apparaît clairement que cette réduction des déficits publics à 3 % n’est pas tenable. Sauf à exposer le pays à une grave récession, entraînant une véritable saignée sur le front de l’activité et de l’emploi, déjà dévasté.
Le revendiquer alors n’était en aucun cas crédible. Cela ne l'est pas davantage aujourd'hui..."
__*Un échéancier bien risqué, même pour S&ampP. Il faudra choisir entre la corde de l'austérité imposée ou la chaise électrique des sanctions financières, qui ramèneront à la corde...
__*Un serrage de ceinture, pouvant produire des effets pervers.
__________________Sous la coupe des marchés, dont la dictature n'est pas remise en cause, les objectifs ne sont pas assurés. L' austérité, qui est une impasse et qui aggrave le mal,  serait-elle notre seul avenir? La potion peut parfois être mortelle, quand nulle croissance ne se pointe à l'horizon.
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- Le FMI découvre que l’austérité est bien plus nocive que prévu
-Appeler un chat un chat
 

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