vendredi 16 novembre 2012

Grèce: à bout de forces

 Coup de gueule

_____Un pays déjà exsangue, qu'on oblige à des sacrifices qui la minent un peu plus tous les jours, torpillent la consommation (même de base), donc la production, donc les revenus de l'Etat, donc la dette, qui aggrave les conditions de vie, etc...

Un théorème diabolique, consistant à  surcharger la mule pour la faire crever.
Une torture volontaire, mais vaine.
Le point de non-retour va être atteint.
Un autre temps...Se nourrir, se chauffer deviennent problématiques.
"... Selon Marie Lavrientadou, militante du comité grec pour la démocratie et la solidarité internationale (EEDDA), en Grèce, le chômage, qui a triplé en trois ans, ne cesse de progresser ces six derniers mois, passant officiellement de 21,9 % à 25,4 %. « Le vrai chiffre doit être au-delà des 29 % », ajoute Nikoleta Athanassopoulou, qui représentera l’EEDDA lors de la manifestation bruxelloise. « Sur les 1 200 personnes accueillies aux urgences de l’hôpital Evagelimos d’Athènes, l’un des plus grands du pays, dix d’entre elles sont affamées ou souffrent d’inanition. »

L' Etat, que l' UE voulait renforcer, perd un peu plus sa crédibilité, ce qui peut laisser la porte ouverte à toutes les aventures, la colère et le désespoir aidant.
Comme pour le  Portugal, qui  s’apprête à ratifier "une bombe atomique fiscale" et qui s'approche du scénario grec. 
__Absurdité! 
Outre le suicide économique et les drames humains, la Troika impose à la Grèce un double plan d’austérité de 32 milliards d’euros, pour finir par lui accorder un prêt (même pas une aide) de 31 milliards.
Le jeu de dupes continue...
___On laisse mourir un peuple (oui, certains en meurent ou en mourront) puni pour les fautes de certains de ses gouvernants, des banquiers, de la Troïka, qui, eux, sont à l'abri de toute sanction.
C'est tellement gros et dangereux que  certains banquiers, craignant pour leurs intérêts, se mettent à entendre le commencement du début de la voix de la sagesse: 
 «  Il est temps de reconnaître que l’austérité seule condamne non seulement la Grèce, mais l’intégralité de l’Europe à la probabilité d’une ère douloureuse. »
Autrement dit, il est urgent de reconnaître à la Grèce le droit d’étaler ses remboursements, de lui donner de l’air. Ce n’est pas le « Mélenchon grec », Alexis Tsipras qui le dit. Ce n’est pas un des manifestants contre l’austérité, saisis par un micro dans les rues d’Athènes.     C’est Charles Dallara, qui dirige l’Institut de la finance internationale, organisme basé à Washington qui représente les 400 plus grandes banques de la planète, autrement dit porte-parole du lobby des banquiers du monde entier. C’est la finance sans visage, qui parle devant un parterre de banquiers. Et qui dit la même chose que les manifestants (ou presque. Car Dallara, il ne faut rien exagérer, se prononce aussi contre une remise des dettes publiques de la Grèce, qui serait « politiquement dangereuse » en Europe. Etaler, oui. Reprêter, oui. Faire remise, non).
Et Bernard Guetta, lyrique comme toujours, construisait sa chronique de France Inter sur ce thème : formidable, il se passe quelque chose, ça bouge, banquiers et manifestants disent la même chose...."
Il y a maintenant urgence à éviter le pire, à sauver le pays de l'effondrement, de la catastrophe sociale, du chaos.
Katastroïka...
______Le capitalisme serait-il devenu sénile
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- Qui sont vraiment les fraudeurs du fisc grec ?
- Un système de santé en chute libre
- Stabilité dans la chute libre
- Seule l’annulation de la dette peut apporter un début de solution
- La sortie de l’euro s’approche

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