mardi 6 novembre 2012

Reconversions lucratives

 Petits boulots

« Alors moi, en 2012, j’aurai 57 ans, je me représente pas. Et quand je vois les milliards que gagne Clinton, moi, je m’en mets plein les poches ! Je fais ça pendant cinq ans et ensuite je pars faire du fric comme Clinton. »
( Nicolas S.)

________Pas facile de retrouver un job quand on est soudain sans emploi ou que l'on doit se reconvertir dans la précipitation d'un départ programmé ou pas.
Du moins pour la majorité du commun des mortels.
On pourra dire qu'on  peut toujours rebondir si on a une bonne capacité d'adaptation ou de résilience.
Mais changer de boulot ne va pas toujours de soi, surtout dans les circonstances actuelles, où la précarité tend à devenir un mode d'existence.
_Pourtant, certains se sont bien débrouillés, profitant de relations privilégiées tissées par amitiés particulières ou par intérêt, de carnets d'adresses bien remplis.
Par exemple, Tony Blair ne s'est pas laissé aller à l'inaction, il fait de très bonnes affaires depuis son départ de 10 Downing Street: les cheikhs ne sont pas avares de chèques.
En Italie,  Romano Prodi a été engagé par Goldman Sachs en tant qu'international advisor. Rien que ça!  
Proche de la gauche chrétienne syndicale, l'ex-chef de gouvernement belge Jean-Luc Dehaene a longtemps présidé le conseil d'administration du canard boiteux Dexia.
__ A l’heure du déjeuner, le 11 octobre dernier, M. Nicolas Sarkozy a fait à New York son entrée dans le circuit très lucratif des conférenciers de prestige. Les propositions de prestations de ce type (rémunérées aux alentours de 100 000 euros) afflueraient déjà sur le bureau de l’ancien président de la République française : selon le magazine L’Express, il en aurait reçu « soixante-dix depuis son départ de l’Elysée, en mai dernier » (3 octobre 2012). Pourquoi alors se faire du souci pour l'avenir?
Lui qui avait tonné contre les paradis fiscaux a maintenant moins de scrupules.
__Beaucoup d'anciens gouvernants européens font vraiment de bonnes affaires, à croire que leur fonction politique n'était qu'un tremplin vers les hautes sphères de la finance, des affaires, de fructueux business.
Un cas d'école: depuis 2005, l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder représente la société russe Gazprom au conseil de surveillance du North-European Gas Pipeline, consortium russo- allemand chargé de la construction et de l'exploitation d'un gazoduc. Il a été placé à la tête de cette société dont il avait lui-même négocié la création comme chancelier. Il est fort, ce Gerhard, tout SPD qu'il était! Il fait de juteuses affaires, tout comme son ancien ministre J. Fischer.   
Clinton a montré la voie en se contentant de distribuer de temps en temps une parole en or, faisant des conférences hautement rémunérées pour le monde de l'entreprise.
Sans parler de Aznar et de Berlusconi...
Non, vraiment, au vu de ces édifiants exemples, chacun devrait se dire qu'il n'y a pas de fatalité.
Quand on veut , on peut...
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Paru dans Agoravox

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