Où va l'Egypte?___
__________________Qui peut le dire?...
Il y a un an, la situation paraissait entravée, mais un tournant semblait s'esquisser néanmoins.
Aujourd'hui la situation est des plus confuses, pour ne pas dire explosive, comme on le voit aujourd'hui. Tel un volcan prêt à libérer des forces longtemps contenues, l'Egypte semble au bord du gouffre politique et économique.
La transition est problématique. Le pays semble au bord de la rupture. Les tensions sont multiples et complexes, traversant même les groupes protagonistes.
Les Frères musulmans élargissent leur zônes d'influence, gagnent du terrain.
Leur attitude à l'égard des Salafistes est équivoque.
Mohamed Morsi choisit la méthode dure, en navigant à vue et en renforçant l'opposition.
Il est de plus en plus affaibli au coeur d'une société divisée:
"...Derrière la victoire apparente de Morsi se cache en réalité une
défaite politique, qui va handicaper le président égyptien au cours des
prochains mois, des législatives à venir au printemps jusqu’à l’élection
présidentielle qui doit avoir lieu dans un an. Si Morsi a fait passer
son référendum, il n’a pas réussi à atteindre la barre décisive des 50 %
de participation: 32,9% des électeurs seulement se sont déplacés, un
tiers du corps électoral!
Or ce niveau de participation était plus important pour les Frères
musulmans que le résultat lui-même. À titre de comparaison, le
référendum organisé en mars 2011 par les militaires pour amender la
Constitution avait conduit la moitié des Égyptiens à se rendre aux
urnes. Quelle part de la population soutient aujourd'hui la politique
des « Frères » ? Nul ne le sait, mais la marge de manœuvre du président
est bien moindre que ce qu'indique le score du référendum..."
Les menaces sont grandes dans cette phase de transition à peine esquissée. On est tenté de faire un parallèle avec la Révolution Française, ses avancées, ses convulsions et ses échecs, sa difficile gestation sur un siècle. Mais les comparaisons historiques sont rarement pertinentes.
Si Morsi s'obstine, les risques de guerre civile ne sont pas à exclure, tant les tensions sont grandes.
Mais que fera l'armée, qui adopte pour l'instant un certain attentisme, sans renoncer à ses intérêts?...
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