Pour que rien ne change
_________________________"Notre alliance est éternelle" a déclaré Obama en arrivant à Tel-Aviv, comme si la naissance de l'Etat d'Israël se perdait dans la nuit des temps...
C'était juste une petite visite, celle d'un touriste, venu faire de la figuration, à usage surtout interne, sans intention de casser la Barack..
Obama a été baladé comme dans un voyage organisé.
Rassurer l'opinion américaine , certes, les électeurs de l' AIPAC surtout, donner l'image d'un homme encore concerné par la tragédie qui se joue là-bas. (Comme avait dit Georges Bush junior "J’ai des millions d’électeurs
juifs, en ai je autant d’arabes ?". Tout est dit sur les choix
stratégiques américains. ) Words! words!
Alors que tout le monde sait que l'impasse est totale.
Cette visite programmée était donc un non événement. L'échec était garanti.
La colonisation continue...
Le pessimisme a rarement été aussi grand, même chez les Américains en Israël.
"...Lorsqu’on
se souvient que le gel de la colonisation, réclamé par la feuille de
route du Quartette (Etats-Unis, Nations unies, Union européenne, Russie)
est la condition absolue exigée par les responsables palestiniens pour
reprendre des négociations, on mesure la profondeur de l’impasse où
s’est enfoncé le processus de paix. Car si les Palestiniens sont
disposés à faire preuve de souplesse sur d’autres points, ils risquent
fort d’être intraitables sur cette exigence.
Et
pour cause. Entre la signature des accords d’Oslo, en septembre 1993,
et aujourd’hui, le nombre de colons en Cisjordanie et à Jérusalem-Est
est passé de 200.000 environ à plus d’un demi million. Lorsqu’on ajoute à
cela la multiplication des routes réservées aux colons, les
réquisitions de terres et les démolitions de maisons qui se poursuivent,
la construction du mur de séparation achevé à 70%, l’ouverture partout
de nouveaux chantiers, l’aménagement, entre Jérusalem et la colonie
géante de Maale Adoumim, d’une zone baptisée E-1 qui coupe en deux la
Cisjordanie, il est clair que tout est fait, ou presque, pour rendre
impossible la création d’un Etat palestinien.
D’autant que nombre de membres du nouveau gouvernement israélien sont favorables à l’annexion pure et simple de la "zone C", qui rassemble la quasi-totalité des colonies et représente plus de 60% de la Cisjordanie.
La
situation est si sombre que Tzipi Livni, nouvelle ministre de la
Justice, qui a été chargée par Netanyahou du dossier des négociations
avec les Palestiniens, n’a pas caché son pessimisme. L’ancienne ministre
des Affaires étrangères, partisane de la création d’un Etat
palestinien, qui semble avoir reçu cette mission de négociatrice pour
rassurer les Etats amis d’Israël, favorables à la reprise du processus
de paix, était l’invitée, il y a une semaine, du forum stratégique
d’Herzliya, lieu de rencontre des décideurs et des experts, civils et
militaires, israéliens. "Pour le cas où la solution à deux Etats serait
impossible, a-t-elle averti, il serait sage de commencer à chercher un
plan B."
Mais quel plan B?
___Le problème palestino-israëlien n'occupe plus une place centrale dans la politique étrangère de l'Oncle Sam. Les intérêts se déplacent peu à peu...
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