Un pouvoir invisible, mais redoutable
_____________________________Il faut refonder le système bancaire disait-on déjà il y a cinq ans, en contrôler la gestion, dira-t-on un peu plus tard.
Mais les tentatives de régulation bancaire sont restées marginales ou symboliques, et la logique de la finance mondialisée reste quasi intacte.
Les risques crées par la haute finance spéculative, déconnectée de l'économie réelle, reste présents
Les apprentis sorciers continuent...
___Le métier de banquier doit redevenir ennuyeux, comme il a été dit, même par certains banquiers:
-«Qui
est responsable ? Les banques, évidemment, qui ont oublié que le coeur
de leur métier était d'évaluer les risques, et qui, pis encore, les ont
transférés à d'autres. Mais les pouvoirs publics également : ils ont
conduit des politiques à courte vue, et, surtout, ils ont été des
régulateurs déficients.«Qui est coupable ? En arrière-fond, c'est un modèle idéologique, libéral et anglo-saxon qui a failli. On ne peut impunément se préoccuper exclusivement du profit à court terme.» 'écrivent Matthieu Pigasse et Gilles Finchelstein . (L'un est vice-président de la banque Lazard, l'autre directeur de la Fondation Jean-Jaurès)
*Il ne faut pas oublier que "le prêt aux Etats est une sécurisation de l'argent des riches, Karl Marx
l'avait vu. La dette des Etats est une invention de la finance privée !
L'austérité, le « rétablir les comptes publics », c'est
maintenir l'Etat en situation de servir les intérêts et d'incapacité à
faire la seule chose qu'il devra faire un jour, inévitablement : le
défaut sur la dette..."( E.Todd)
_____En fait, rien n'a changé fondamentalement, selon P. Jorion, "... l’état réel du système bancaire est toujours occulté. Dans le
meilleur des cas il est admis, là où c’est le plus criant comme en
Espagne, que c’est le problème principal. Mais son état – que l’on peut
seulement soupçonner étant donné le silence assourdissant qui enveloppe
la question – est partout nettement dégradé, fruit combiné des errements
du passé et des conséquences actuelles de la récession. Et pourtant,
les banques italiennes – auxquelles leur consœurs françaises sont
particulièrement exposées – sont totalement dépendantes de la BCE pour
se financer. La vérité n’est pas bonne à dire : au sein de la zone euro,
les besoins de recapitalisation des banques s’expriment en centaines de
milliard d’euros et ne sont pas à leur portée, impliquant de continuer à
masquer leur état réel.
Délivrant comme à l’habitude une analyse sans complaisance ,
Willem Buiter, l’économiste en chef de Citigroup, explique dans le
Financial Times que « la récession est causée par un endettement
excessif : des banques zombies dans toute l’Union européenne, de la
dette souveraine et des déficits excessifs dans les pays de la
périphérie, et des ménages dans de nombreux pays ». Le titre de son
article résume son propos incisif : « La crise de l’euro exige la
restructuration rapide de la dette ». Mais c’est le chemin opposé qui a
été emprunté."
Restructuration inévitable pour Nouriel Roubini. On ne fait que reculer l'échéance.
Selon l'eurodéputé Philippe Lamberts: «Les banques doivent être plus petites et moins profitables» et non plus des mastodontes incontrôlables.
Au nom de la dette, de principes dogmatiques, « on s’impose une saignée absurde, digne des médecins de Molière »
Le FMI lui-même découvre que l’austérité est bien plus nocive que prévu.
_________
- Cinq ans après, rien n’a changé, le lobby bancaire a gagné
-Ils avaient promis de changer...
_____________________________________________________________________
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire