jeudi 15 août 2013

Sans eux, t'es rien...

 T'es rien, terrien.
                                Les terriens ne sont pas seulement ces hominidés d'aujourd'hui, espèce récente, même si Lucy a pris un coup de vieux...
Au cours d'une évolution qui poursuit son cours à bas bruit, sans la vie animale sous toutes ses formes, qui a précédé l'apparition improbable de notre espèce,  et de toutes celles qui nous accompagnent encore, en se raréfiant, nous n'existerions tout simplement pas.
Et leur existence d'aujourd'hui conditionne encore les nôtres
Darwin nous en a définitivement convaincu, lui qui rendait hommage aux insectes, comme au modeste ver de terre ou à la taupesouvent déconsidérée.
Le monde animal, dont nous ne connaissons qu'une partie, avec certaines étrangetés qui nous déconcertent parfois, est le plus souvent injustement traité.
Aujourd'hui, nous prenons mieux conscience de l'importance vitale de la butineuse abeille
Mais nous soupçonnons moins la fonction indispensable des bactéries, en nous et hors de nous.
Merci aux bêtes, bestioles, terriennes, sous-terriennes, visibles, non visibles...
                   Les bêtes ont été et sont trop souvent des êtres déconsidérés, dans une vision créationniste du monde où L'Etre divin, dit-on, après avoir planté le décor, en Superproducteur du  film au scénario bâclé qui allait se dérouler, a jugé bon de mettre la terre et les animaux sous la domination de l'homme, sans mode d'emploi, sans consignes de prudence (Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre  (Genèse 1:28)...)
L'Inconscient!
    Flatté, l'homme ne se gêna pas. Il profita du divin cadeau, sans trop se préoccuper de l'avenir et sans se poser de questions sur la nature de l'être animal, même le plus familier, et sur les rapports qu'il instaura avec lui, par nécessité ou par choix.. Ce fut le plus souvent le rapport de force et l'exclusion qui s'instaurèrent: eux ou nous. Sources de nourriture, de force ou de pouvoir, même si la cruauté ne fut pas toujours la règle, si l'animal fut parfois valorisé, voire divinisé, selon les époques et les cultures. Mais il fut le plus souvent considéré en fonction de nos critères d'utilité. Bon à servir, bon à manger, surtout depuis le néolithique.
On ne peut être sévère à l'égard de nos ancêtres, qui devait survivre et faire festin de toute chair.
      Aujourd'hui, nous qui savons ce que nous savons, saturés de bidoche, qui connaissons les ravages de l'industrialisation de la viande, qu'attendons-nous pour changer notre regard et notre attitude à l'égard des bêtes, bestioles, terriennes, sous-terriennes, visibles, non visibles?...
Sans naïveté, sans anthropomorphisme, mais avec raison, en essayant d'écouter, ce qui n'est pas simple, 
le silence des bêtes.
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