lundi 28 octobre 2013

Qui aime bien espionne bien

Bonne nouvelle, selon un journal américain:
                                                              Dans la rubrique: on peut voir ça comme ça, ou histoire d'en rire (jaune)...
              ... L'espionnage serait un signe de reconnaissance et d'estime pour un pays sur écoute électronique.
  En effet, personne n'aurait d'égard pour un pays sans intérêt, de seconde zône, surtout économiquement.
Donc, réjouissons nous. Pour notre grand frère, nous sommes un pays intéressant, n'en déplaise à nos tristes déclinistes...L'Allemagne, plus encore. De quoi en être jaloux!
   On écoute aux portes, mais c'est pour notre bien!
 Si, si! Ne rions pas.
        Obama  Les multinationales US sont pour nous pleines de sollicitude, craignant une attaque terroriste surtout à l'approche des négociations sur le libre échange Nord-Atlantique, qui peut aboutir à une mise sous tutelle collaboration économique avec le Vieux Continent. Du moins c'est ce qu'on fait croire...
 Ils sont partout! A Bruxelles, à Berlin, à Paris.
Bientôt au Vatican
Et Obama savait, le vilain! Il va se faire tirer les oreilles.
    On dira que l'espionnage n'a pas d'âge, que le système Echelon ne date pas d'aujourd'hui, mais les big data hyper développés en tous genres, industriels, publics ou privés, ont fait sortir l'écoute intrusive de l'âge de pierre à celui du térabit. On n'arrête pas le progrès...même en France, qui a aussi son petit Prism.
  Une autre bonne nouvelle (peut-être): les mégatonnes de superdonnées accumulées sur nous, sous prétexte de lutte antiterroriste, vont être de plus en plus complexes et difficiles à traiter et les fuites à la Snowden seront un risque de plus en plus fréquents, affaiblissant la réputation des Grandes Oreilles gulliverisées . Elles pourraient  se faire prendre plus souvent le doigt dans le pot de confiture, être piégées comme la mouche dans le web...Ça a commencé.
    Bon, cette amicale surveillance n'est pas un scoop:
« Pour les gens connaissant ce genre de problématique, le fait que les États-Unis espionnent internet n’a pas vraiment été un scoop mais plus une confirmation », explique Kavé Salamatian. « Ce qui a réellement surpris, ça a été la crudité de cette surveillance, le fait qu’elle s’est exercée sans garde-fou, sans un minimum de protection légale, et surtout avec une totale hypocrisie de la part des entreprises du Net. »
« Ces révélations ont provoqué tout d’abord la stupéfaction, puis le réveil, de la base au sein des gouvernements mais également du côté "technique" », poursuit le professeur. « Il faut bien comprendre qu’internet est géré par des techniciens qui, jusqu’à présent, estimaient que toutes ces questions n’étaient pas de leurs compétences. Mais aujourd’hui, on ne peut plus rester neutre face à ce qu’a révélé Edward Snowden. »...
Témoignage de cette prise de conscience, le 7 octobre lors d’une réunion à Montevideo en Uruguay, les principaux organismes de régulation du net, parmi lesquels le W3C, l’Icann et l’IETF, ont publié un communiqué condamnant les exactions de la NSA et appelant à un rééquilibrage des pouvoirs au sein des instances...
Cette déclaration fait notamment part de « sa grande préoccupation concernant la perte de confiance » des internautes et appelle à une réforme du modèle multi-stakeholder afin que celui-ci inclue « tous les gouvernements, participant sur un pied d’égalité ».
« Il est clair que les révélations sur Prism ont été un choc », confirme Frédéric Donck, directeur du bureau Europe de l’Internet Society, un des organismes signataires. « C’est pour cela que la déclaration de Montevideo a été forte. Elle a été forte non seulement dans les termes dans lesquels elle a été exprimée, mais également par le nombre de participants qui l’ont soutenue : toutes les organisations qui sont actives dans la coordination et la gestion d’internet. »...
   Ces organismes sont désormais soumis à une pression extrême. Certains États semblent prêts à claquer la porte de la gouvernance mondiale et à imposer une nationalisation de leur réseau. Cette fronde est principalement menée par le Brésil dont la présidente, Dilma Rousseff, personnellement écoutée par la NSA, a fait de ce dossier une affaire personnelle. Ces derniers mois, Brasilia a annoncé toute une série de mesures visant à briser la dépendance du pays vis-à-vis des États-Unis, par exemple en imposant aux entreprises américaines de stocker sur des serveurs situés au Brésil les données qu’elles collectent sur ses citoyens...
  L’adoption d’un tel statut d’extraterritorialité d’internet, qui en ferait un bien commun de l’humanité préservé des intérêts égoïstes des États, nécessiterait un consensus international qui semble aujourd’hui hors d’atteinte. « Le Brésil est le seul porte-parole de ce discours », regrette le professeur Salamatian. « Ça ne veut pas dire que les autres ne sont pas d’accord. Mais tout le monde est très content que ce soit un autre qui prenne le flambeau et pas eux. »
« En particulier, il est sidérant de voir que la France n’a pris aucune position », conclut-il ... « Il n’y a que la Cnil qui a réagi avec une petite mise en demeure. Mais je n’ai pas vu le ministère de l’intérieur s’insurger sur cette question. Or, cette discussion est extrêmement importante. Je suis également étonné que les partis politiques, à l’approche des élections européennes, n’aient pas pris à bras-le-corps ce problème. Il faut l’imposer sur la place publique pour qu’il devienne un élément central de la campagne électorale. »
Les informations publiées lundi 21 octobre par Le Monde sur l'ampleur des écoutes réalisées par la NSA sur le territoire français pourraient changer les choses. Jusqu'à présent plutôt discret sur la question, Manuel Valls a déjà qualifié ces informations de « choquantes » et estimé qu'elles allaient « appeler des explications ». Laurent Fabius, de son côté, a annoncé la convocation de l'ambassadeur des États-Unis à Paris..."
          Hollande a oublié ce que disait Mitterand à la fin de sa vie, malgré son atlantisme de principe: "La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l'Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort... apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde... C'est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort !"
         Alors, comment en finir avec cette pathologie inquisitoriale, comment débrancher Big Brother?
Revoyons cette émission intéressante. Relisons La Boétie et  soutenons la La Quadrature du Net!
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-Discrétion française...
-On peut aussi en rire..

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