lundi 16 décembre 2013

Portugal: économie de guerre

  Fuir le désastre...   
                                     Cela fait plus d'un an qu'on évoquait un cauchemar éveillé  à propos de la situation du Portugal, tellement la situation paraissait hallucinante
S'annonçait une sorte de tremblement de terre à Lisbonne, qui n'a pas fini de produire ses effets. Un mal qui vient de loin...
  Déjà toute une population s'éloigne du  séisme économique. Un vrai fuite des cerveaux.
        Certains n'hésitent pas à évoquer aujourd'hui une économie de guerre
"... Le Portugal est ce pays où l’on peut dire, avec la précision d’une expérience menée en laboratoire, que les milliards d’euros de sacrifices imposés à la population n’ont eu aucun effet sur la dette dont la progression est vertigineuse ni sur le déficit, systématiquement revu à la hausse à chaque évaluation de la troïka.
C’est pourtant muni des résultats de cette expérimentation que Lisbonne vient de présenter le budget le plus austère de l’histoire de la démocratie depuis 1977. L’ajustement budgétaire représente 2,3% du PIB et se fait essentiellement par la ponction directe sur les salaires des fonctionnaires et sur les retraites de la fonction publique.
Dans ces conditions, seul le gouvernement peut feindre de croire qu’en dépit de la nouvelle réduction drastique du revenu disponible des ménages à laquelle conduira inévitablement «son» budget, la consommation privée et l’investissement seront là pour soutenir son hypothèse de croissance de 0,8%. Ceci d’autant plus que la ponction fiscale violente de 2013 sera maintenue et que 2014 verra de nouvelles réductions dans les dépenses de l’éducation, de la santé et des transferts sociaux. Reste les exportations, mais celles-ci sont tributaires de la demande extérieure.
Comme dans toute économie de guerre, celle qui a cours au Portugal ne fait pas que des perdants..."
   Cela se vérifie: un tout petit nombre n'est pas en crise!
Le Portugal en est réduit à vendre ses meubles
       Le précepte biblique est toujours de rassurer les marchés (ou la spéculation), ces sacro-saints marchés, malgré l'échec patent des politiques d' austérité dictées. Trop tard, disait naguère Delors...
Mais d'où vient la toute-puissance des marchés financiers?["La domination de l'Union européenne par les marchés financiers a été construite patiemment par les traités européens, notamment par trois articles. L'article 63 instaure la libre circulation des capitaux, laissant ainsi l'UE sans protection contre la spéculation des capitaux venus du monde entier. L'article 121 § 1 interdit à la Banque centrale européenne de prêter aux Etats-membres et d'acquérir directement des titres de la dette publique de ces Etats. L'article 125 §1 interdit à l'Union de prêter à un Etat-membre ou à un Etat-membre de prêter à un autre Etat-membre. En l'absence de tout budget fédéral européen digne de ce nom, un Etat n'a donc plus d'autre solution que de faire appel aux marchés financiers lorsqu'il lui est nécessaire d'emprunter."]
                  Il y a deux poids deux mesures:
"... Si le Portugal cumulait ces mêmes indicateurs (que l'Irlande), nos taux d'intérêt dépasseraient allègrement les 6 % actuels. Mais l'Irlande peut se permettre de prendre le risque d'aller sur les marchés, car elle bénéficie de taux à 3,5 %. Et si les taux lui sont si favorables, c'est parce que, malgré l'austérité et le déséquilibre de ses comptes publics, Dublin affiche un volume d'exportations supérieur à 100 % de son PIB et jouit de facilités d'accès au marché financier nord-américain – tout cela grâce à l'anglais, que les Irlandais ont en commun avec les Etats-Unis..."
   Une économie cannibale et une politique suicidaire qui ne produira qu'une vaste dévastation
Les  men in black sont d'une surdité sans pareille."...les inspecteurs de la "troïka" ne regardent que leurs tableaux de chiffres, obsédés par les exportations, censées augmenter, le marché du travail, censé s'assouplir, et le niveau des salaires, censé baisser. "Notre salaire minimum est de 485 euros !..moins que la Grèce..."
        Qu'en dit notre président portugais Barbarosso, l'optimiste bruxellois, qui fut un temps aux commandes à Lisbonne?
Il pense à autre chose...
__________________________

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire