L'avenir est au vélo. C'est sûr.
Mais le Tour a t-il un avenir?
(Bonne question! Merci de l'avoir posée. )
C'est moins sûr...
Si le football fait partie de l'horizon culturel brésilien, le Tour est devenu une institution hexagonale, avec sa mythologie, analysée pour la première fois par Roland Barthes.
____________________Quand on fait le tour du Tour, toujours aussi populaire, malgré tout et tout ce qu'on sait, bien des questions se posent encore sur cette organisation, qui a plus d'un tour dans son sac, ce business, où la notion même de sport est sujette à caution...
Tous savent que certains rouleurs nous ont roulés...
Mais le dopage, c'est terminé, ont-ils répété, après avoir viré Virenque.. On a tellement aimé y croire...Certes, les pilules ne font pas tout, mais rien n'est réglé, bien sûr.... L'imagination est sans limites et les labos ont toujours une longueur d'avance sur des contrôles aux normes assez particulières...Pas seulement dans le cyclisme.
_________Les responsabilités sont bien partagées
Mais le dopage élaboré et sophistiqué est la conséquence d'un système
Depuis les années Tapie-fric, on a " un système à double vitesse où les
coureurs sont systématiquement les boucs émissaires et où les dirigeants
fédéraux, les organisateurs, les managers d'équipes et les staffs
médicaux s'en sortent (presque) les mains propres. Dans son nouvel opus,
Fin de cycle. Autopsie d'un système corrompu (éditions de La
Martinière), Pierre Ballester revient sur l'échelle des responsabilités
et sur les différents acteurs qui ont contribué à pourrir le cyclisme
depuis quinze ans..."
Le shadow sporting a sa logique propre, générant une manne très inégalemnt répartie:
"... Après une première hausse entre la seconde moitié des années 1970 et la
première moitié des années 1980, le gain du vainqueur explose : le
vainqueur du Tour, qui en 1980 gagne « seulement » 8 fois plus qu’un
coureur moyen, gagne, en 2000, 25 fois plus que lui..."
____________Le spectacle fait oublier l’argent
"... Sans doute le Tour de France ne serait-il pas une si belle
compétition si l’appât du gain n’avait pas conduit des journaux à
organiser la course, des entreprises à sponsoriser des équipes, et des
coureurs à gagner l’épreuve. L’histoire quantitative du Tour de France
permet aussi d’objectiver et de mieux comprendre les évolutions de
divers aspects de la course : le règlement de l’épreuve, le nombre de
coureurs participants et leurs nationalités, le parcours de la course et
sa difficulté, son caractère spectaculaire et stratégique, ainsi que
les pratiques de dopage.
L’histoire du Tour offre un aperçu saisissant des évolutions
économiques, sociales et culturelles, mais aussi politiques, de la
France au XXe et au XXIe siècle..."
Heureusement, il y a d'autres tours de France...
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