Une bataille perdue, mais pas la guerre?... disait Tsypras.
On peut en douter, sachant ce que que nous savons.
Pour de nombreux Grecs, c'est tout de même la gueule de bois.
Que reste-t-il du programme de Syriza, après cet apparent demi-échec, une asphyxie programmée?
Dans quatre mois peut-être on y verra plus clair, si....Mais il peut se passer beaucoup de choses, largement imprévisibles.
La négociation fut dominée par la peur et la méfiance et fut, au dire de certains, un joyeux bordel !
La Grèce paie le prix fort pour prolonger son aide de 4 mois
La bataille se joue maintenant en Grèce
Tsipras doit démontrer sa capacité à changer le pays, ce qui n'est pas une mince affaire.
Mais en si peu de temps, vu l'énormité des problèmes, le pistolet sur la tente, on voit mal l'avenir.
La tutelle reste entière puisque les fonds ne seront débloqués que plus tard, c’est à dire une fois la mise en application des mesures consenties par Tsipras et Varoufakis.
La tutelle reste entière et sournoise puisque les Grecs n’ont eu droit qu’à une déclaration d’intention placée sous le signe du « c’est un bon début », « mais il faut voir les détails ».
En revanche l’humiliation, ils l’ont prise comptant et en pleine figure, sans un effort de la part des vainqueurs européens pour leur permettre de sauver la face. La question de l’allègement de la dette Grecque, base du programme de Tsipras et Varoufakis a été balayée avec désinvolture, on verra un jour, plus tard …si vous êtes sages.
Au plan de la procédure et de la souveraineté, le gouvernement Grec n’a rien, absolument rien gagné, ainsi toute décision susceptible d’affecter le budget devra être soumise au préalable.
Sur le point de l’urgence humanitaire, rien, absolument rien, aucune dépense nouvelle n’est autorisée...
La seule différence avec la situation antérieure est que le vocabulaire a changé, on ne parle plus de la Troika ( une troïka sans légitimité), mais des « institutions », et on parle d’un « accord » au lieu de « mémorandum » imposé.
S’agissant des banques, le cynisme est à son comble puisque la responsable de la supervision bancaire européenne a eu le culot de déclarer. les banques grecques sont solvables (!) alors que chacun sait que les prêts pourris, non performants (les NPL) représentent plus de 40 % du total des bilans. Cela veut dire que l’on va continuer de tenir la Grèce par les c……s, on va maintenir la pression et le rapport de forces par ce biais.
La majorité de Tsipras est divisée, dit la presse grecque, autant dire qu’il n’a déjà plus de majorité.
Cet épisode Grec est riche d’enseignements: la reconquête de la souveraineté et de la dignité ne peut se faire par le mode conventionnel, politique..".
Fin de partie pour Syriza ? Peut-être pas...La dynamique lancée peut jouer en sa faveur. Tout se joue maintenant...
Le débat continue en Allemagne, mais dans la plus grande myopie.
Un aveuglement qui confine à la sottise...
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- Printemps ambigu
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