lundi 9 mars 2015

OTAN le savoir...

  L'Otan et le chaos du monde
                                   Cette organisation n'avait un sens que dans le contexte de la Guerre froide, comme répondant au Pacte de Varsovie.
      Nous en savons si peu de choses...
Depuis 2001, on peut s'interroger sur ses finalités véritables
  L'Alliance aujourd'hui n’a plus grand-chose à voir avec celle de la guerre froide... Soyons clair : il ne saurait être question de jouer au « gendarme du monde ». L'Alliance n’en a ni les moyens, ni la volonté politique. » (Jaap de Hoop Scheffer, 2006)
Cela est pour les déclarations officielles.
     Dans les faits, l'alliance est devenue bras armé des Etats-Unis, parfois contesté à certains moments (mais sans plus) par certains de ses membres.
 Surtout depuis l'affaire du Kosovo, puis de l'Afghanistan, de l'Irak, de la Lybie, on s'interroge sur sa véritable fonction.
    N'est-il pas souvent devenu un accélérateur puissant de la dislocation geopolitique mondiale?
Officiellement,  : "L'objectif fondamental de l'OTAN est la sauvegarde de la liberté et de la sécurité de tous ses membres par des moyens politiques et militaires. L'OTAN a pour but de promouvoir les valeurs démocratiques et d'encourager la consultation et la coopération sur les questions de défense et de sécurité afin d'instaurer la confiance et, à long terme, de prévenir les conflits."
    Mais, mais... le Général de Gaule y avait vu assez tôt un danger, qui risquait d'entraîner le France dans des aventures militaires où les intérêts US prédominaient. 
       La France considère que les changements accomplis ou en voie de l'être, depuis 1949, en Europe, en Asie et ailleurs, ainsi que l'évolution de sa propre situation et de ses propres forces, ne justifient plus, pour ce qui la concerne, les dispositions d'ordre militaire prises après la conclusion de l'alliance soit en commun sous la forme de conventions multilatérales, soit par accords particuliers entre le gouvernement français et le gouvernement américain.  C'est pourquoi la France se propose de recouvrer sur son territoire l'entier exercice de sa souveraineté, actuellement entamé par la présence permanente d'éléments militaires alliés ou par l'utilisation habituelle qui est faite de son ciel, de cesser sa participation aux commandements « intégrés » et de ne plus mettre de forces à la disposition de l'OTAN.
   Pour Paul Marie de la Gorce, L'OTAN, représentait clairement un instrument de l'hégémonie américaine: 
         Zbigniew Brzezinski dans Le grand échiquier : L’Amérique et le reste du monde, avouait clairement les objectifs généralement occultés.
    On a vu, notamment en Afghanistan, comment les USA ont instrumentalisé une force qu'il supervisait totalement.
    N.Sarkozy, critiqué par Bayrou, réintègre la France dans le giron de l'OTAN dans des circonstances bien particulières.
     Gorbartechv, qui n'est pas poutinien, critique sévérement l'intrusion de l'Otan dans l'affaire ukrainienne, redoutant l'encerclement 
    Beaucoup dénoncent le rôle trouble de l'Otan en Ukraine, malgré des tendances contradictoires en son sein, les risques d'un Otan extra-large, sans bases juridiques claires.
   Aujourd'hui, pour l'Ukraine, dont la situation est loin d'être claire et où les responsabilités semblent bien partagées, elles divisent, même en Allemagne.
     Klaus Hornung  en témoigne.
        A quand une défense intégrée et indépendante en Europe, dans l'esprit de Mitterand, mais sur de nouvelles bases?:  "La France aurait intérêt à placer ses alliés au pied du mur en proposant une véritable européanisation de l'alliance atlantique, en concurrence avec l'actuel projet de simple replâtrage de l'OTAN sous leadership stratégique américain. Le plan mis en avant poserait clairement les conditions dans lesquelles nous serions prêts à participer pleinement à une OTAN repensée : retour à l'esprit du traité de 1949, prééminence des organes de décision politiques sur la structure militaire, européanisation de tous les commandements, y compris le poste suprême, adoption d'une stratégie nucléaire clairement dissuasive rejetant tout concept de bataille, même conventionnelle, enfin coopération et interopérabilité des forces plutôt que leur fusion. »
   Mais encore faudrait-il qu'il y ait un minimum de cohérence et un accord général pour s'émanciper politiquement et stratégiquement des USA et de leurs intérêts à court terme.
   L'échec de la CED, comme la solution de l'UEO, révèle l'incapacité des États d'Europe occidentale de concevoir un système de défense indépendamment des États-Unis. R.Marjolin, qui fut l'un des principaux collaborateurs de Jean Monnet, le confessera dans ses mémoires : « L'incapacité de l'Europe à s'unir résulte d'une décision prise implicitement par les Européens après la fin de la seconde guerre mondiale, celle de s'en remettre aux Américains pour leur défense »
     A leurs risques et périls....
_______________

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire