mercredi 13 mai 2015

C'est (encore) Cameron

 He won! 
                Il a gagné! Les travaillistes sont  laminés...
 Bonne nouvelle: les sondages ont eu tout faux.
      Cameron donc, homme de génie, ou d'engineering social, inventeur du contrat zéro heure, par exemple, l'a emporté. 
  Le champion du darwinisme social, partisan de la big society, continuera à aller de l'avant, non sans brutalité, sous ses aspects de gentleman...
 Ce n'est pas une bonne nouvelle ni pour nous, ni pour l'Europe.  Sarkozy s'est empressé d'applaudir..
  Le référendum promis aboutira-t-il à un divorce à l'anglaise, même si les milieux d'affaires ont trop à  perdre d'un isolationnisme? Business first!
Eurosceptique modéré, Cameron l'a bien compris.Sans trop s'engager.
       C'est le triomphe de David au Royaume Désuni, celui du Desunion Jack
Il est certain que les  plus pauvres n'ont pas apprécié. Certains regrettent peut-être la reine Victoria.
  Car pauvreté et précarité ont été multiplié par sept en deux ans.
La  révolution  tatchérienne continue à produire ses effets. La pensée de Hayek et de Milton Friedman  continue à faire des petits.
              On ne touchera évidemment pas à la City, qui fait une bonne partie de la fortune du pays, constituant un empire dans le royaume:
               Cette domination de la City est ahurissante, même par rapport aux années 1980. A cet égard, Margaret Thatcher fait pâle figure comparée à Blair, Brown et Cameron. La gauche anglaise est confrontée à un vrai problème, car ces institutions financières ont acquis un pouvoir phénoménal. Elles sont devenues presque inattaquables. Il faut donc faire un choix : les ménager ou les combattre. Et jusqu'à présent la gauche s'est refusée à choisir. La fameuse troisième voie de Blair était une maniére d'éluder ces choix.
Comme le souligne P. Jorion
   Au-delà des conditions qui entourent ce soi-disant miracle économique, il est un autre facteur volontairement ignoré par le monde politique, celui de la prédation exercée par ces pays sur le reste de l’Europe. Au Royaume-Uni, la City est l’une des toutes premières places financières mondiales, elle capte un nombre important des transactions financières dans l’Union européenne, on n’est pas seulement dans un modèle de paradis fiscal façon luxembourgeoise, c’est la financiarisation de l’économie qui se construit au Royaume-Uni. La City représente plus de 6 % des emplois directs en Grande Bretagne auquel il faut probablement ajouter de nombreux emplois indirects. Dans un autre domaine, celui du marketing, de la communication et des nouveaux concepts commerciaux, la Grande-Bretagne occupe aussi une place de choix au détriment de la plupart des autres pays européens : c’est elle qui donne le la en matière de concept de vente et de marketing.
             Mais l'ivresse bancaire pourrait menacer ce beau système.
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