mardi 21 juillet 2015

La vache!

 La vache  mondialisée
                                          France 5 a rediffusé récemment un document assez complet et incisif sur les conditions de la production laitière, sur celles de l'existence de la vache devenue machine à produire, à pisser le lait, la vache-machine, particulièrement la Holstein, sélectionnée à dessein, et sur l'évolution souvent problématique de la condition des producteurs-éleveurs, ci-devant appelés paysans.
      La vache! 
  Chez nous, contrairement à l'Inde, la vache n'est pas sacrée, on ne l'appelle même plus par son nom, elle est de plus en plus considérée comme une simple productrice, dans un monde où la consommation excessive de lait et de ses dérivés tend à gagner une partie toujours plus grande de la planète, au coût toujours plus bas, favorisant la concentration, mettant en péril les agriculteurs plus traditionnels ne pouvant que s'endetter toujours plus pour acquérir les technologies de l'élevage intensif.
   ...Là où les bêtes, à la vie réduite, dans les nouvelles usines à lait, ne voient jamais l'herbe verte et le ciel bleu, mais sont condamnées à consommer soja et maïs le plus souvent importés, dans des mégastructures devenus des sortes de prisons.
       Il s'agit d' optimiser la vache, dans des structures de plus en plus industrielles et gigantesques , comme en Picardie. 
     Mais il y a mieux (?): aux USA ou en Allemagne du Nord, on arrive à baisser les coûts à 28 centimes le litre, avec un personnel encore souvent  sous-payé. (1)
    Bref, la vache gisement, la vache minerai, parfaitement adaptée aux lois du marché, aux exigences financières des grands groupes laitiers et de distribution, des banques qui les financent, a de beaux jours (?) devant elle...jusqu'au jour où la concentration toujours plus grande des méga-centres de production fera baisser un peu plus la population paysanne, déjà si réduite, si  touchée, souvent endettée, parfois désespérée, en colère . Au dépens de la qualité de vie de l'animal, du lait et de l'environnement.
    La fin des quotas laitiers, l'ouverture totale au  marché mondialisé vont accélérer le processus. Voici l'ère des nouveaux cow-boys, devenus managers.
      Resteront (peut-être) quelques éleveurs de montagne, soucieux de qualité, qui survivront tant bien que mal  grâce au marchés locaux, à la culture de la qualité..De nouvelles voies sont à explorer.
     La viande, comme le lait, bon marché a un coût  et la production demande à être repensée.
     Les rustines ne servent à rien. Une nouvelle vision de l'agriculture s'impose.
                          De nouveaux défis sont à relever.. Repenser l'agriculture est une urgence.
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  - Pour de nouvelles pratiques.
Agriculture : de la liberté au servage
La politique du sparadrap
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