Etre noir aux USA
Rien ne va plus pour les noirs dans certains Etats des USA. Les plus jeunes surtout. Les moins diplômés et les plus déshérités.
Mais est-ce bien nouveau? Les dernières éruptions sont des retours du refoulé, dans des conditions sociales et économiques dégradées, qui touchent surtout la population de couleur,victime en premier lieu de la violence policière et d'un système judiciaire souvent critiqué.
Obama va changer ça...entend-on souvent aux USA
Le journaliste noir Gary Younge pense que "Une seule personne ne peut pas défaire des siècles de discrimination, peu importe son pouvoir."
Car les condamnation purement morales se révèlent impuissantes
Charleston, c'était hier.
Un an après Ferguson...
D'après Wikipedia, . Si la ségrégation raciale aux États-Unis est légalement enterrée en 1967 avec l'arrêt Loving v. Virginia, où la Cour suprême juge anticonstitutionnelles les lois interdisant les mariages mixtes entre individus de couleurs différentes. Dans les années 2000 et 2010,
le renforcement des écarts s'est accentué, avec une augmentation de la
pénalisation et du contrôle policier des populations noires. D'après les informations collectées par le Federal Bureau of Investigation
(FBI), en 2012, aux États-Unis, la police à provoqué 426 homicides
appelés « homicides justifiables » (en anglais : « Justifiable
homicide », se rapportant à des « félons »
(insoumis) tués par la police « felons killed by police ») par le FBI.
Cela se réfère aux déclarations de policiers stipulant que la personne
tuée : Attaquait une autre personne, à tenté un combat (attempted
flight), lors de la préparation d'un crime (in the commission of a
crime), ou lors de résistance à une arrestation (resisted arrest). Si
13 % de la population est noire aux États-Unis, 32 % font partie de
cette catégorie. De la même façon, lorsque les victimes n'étaient pas en
train d'attaquer lorsqu'elles ont été tuée, 39 % sont noires
Un an après la mort de Michael Brown, Ferguson est de nouveau sous tension.
50 ans d'émeutes raciales ont marqué le pays.
Une lutte qui est loin d'être terminée.
Si les Afro-Américains constituent dès lors une minorité – certes
importante –, leur proportion dans les différents fichiers des services
de justice et de police révèle la discrimination. Par exemple, à New
York, en 2012, il y a eu 284 229 contrôles d’identité de personnes
noires, contre 50 366 de Blancs, alors que ces derniers sont la
communauté majoritaire (33 %, contre 26 % de Noirs) au sein de la
population de la ville. De même, la probabilité d’emprisonnement des
hommes nés en 2001 est d’une personne sur trois pour les Noirs, contre
une sur 17 pour les Blancs. En 2011, sur les 2,24 millions de
prisonniers aux États-Unis, il y a 5,6 Noirs pour un Blanc. En moyenne,
les peines d’incarcération sont 20 % plus longues pour les
Afro-Américains (1). Quant aux excès policiers, sur la
période 2003-2009, 31,8 % des morts liées à une arrestation concernaient
des individus noirs. Quand ceux-ci sont âgés de 15 à 19 ans, ils sont
particulièrement vulnérables : ils ont alors 21 fois plus de risques de
mourir tués par un agent de police que des Blancs
Toutes les méthodes particulières d'une certaine police ne sont pas médiatisées.
Car un des gros problèmes est celui d'une police de plus en plus militarisée, de sa formation, du mode de fonctionnement de la justice et de l'addiction générale aux armes dans le pays. L'impunité et l'absence de remords n'arrangent rien.
Des solutions se mettent en place localement. Mais comment en finir avec l'esprit ségrégationniste et ses résurgences sans remise en question du fonctionnement des institutions?
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