MMedias et emprise des pouvoirs
Le premier qui dit la vérité ♪♫♪
L'information la plus objective possible est essentielle pour la citoyenneté.
Elise Lucet nous donne, une fois encore, un leçon de journalisme, au sein du quasi désert informationnel français.
Un petite frange de la télévision et de la presse écrite dominante a encore (mais pour combien de temps?) un rôle à jouer dans sa fonction d'investigation, sur des sujets qui touchent tout le monde, de près ou de loin..
Du courage, il en faut, pour traiter, à rebrousse-poil, un certain nombre de sujets soigneusement évités par ailleurs ou abordés superficiellement. Mais il faudrait plus. Cest peu dire.
A l'heure où les medias sont en péril du fait d'une raréfaction inédite, d'une excessive concentration des organes de presse et des pressions que permettent les intérêts en jeu et des censures multiples qui s'exercent, directement et surtout indirectement...
...Le mimétisme conformiste finit pas devenir la règle, l'audace et la pugnacité une exception, et le devoir d'informer s'impose de moins en moins. La déontologie journalistique exige une autonomie parfois difficile à conquérir.
Aux Etats-Unis, les medias, le pouvoir et l'argent achèvent leur fusion et le contrôle des grands medias n'est pas nouveau.
Les medias sont de moins en moins indépendants, s'installant bien souvent dans la futilité ou la servilité.
On dit la presse mourante. Le journalisme de connivence domine, de manière ostensible ou masquée..
___Repenser le medias est une urgence, qui ne peut aller sans une remise en question des pouvoirs, des nouveaux chiens de garde...
Les médias distillent de plus en plus une substance toxique pour la démocratie.
Ils
inhibent le débat, formatent la pensée des responsables et assurent la
promotion fugace d'improbables vedettes. Souvent impuissants, les
journalistes assistent à la régression de leur métier et à la
progression foudroyante de la médialomanie. C'est ce malaise profond que
Pierre Servent dénonce dans La Trahison des médias. Dans une analyse au
vitriol, il décrit les mécanismes d'un empire médiatique qui règne
désormais sans partage sur les autres pouvoirs et trahit sa mission
démocratique.
-Notre métier a mal tourné, disent Philippe Cohen et Elisabeth Lévy. Qu'est-il
donc arrivé au journalisme ? Les deux auteurs disent tout haut ce qu'on
ne peut s'avouer dans les rédactions : leur métier a mal tourné ; la
peur est devenue le premier carburant de la profession. L'industrie des
médias est à présent dominée par quelques grands groupes, ce qui a
contribué à écraser les individualités. Pour autant, si les journalistes
se contentent de rediffuser la même information et la même vulgate en
mille éclats de voix et de phrases, ils en sont aussi responsables.
________________________
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire