mardi 12 janvier 2016

Où va la Pologne?

Nul ne peut le dire, à moins d'être devin.
                                Mais plus d'un observateur se pose des questions, à la lumière des résultats des dernières élections, des orientations assumées par le nouveau gouvernement et des premières mesures prises.
  Il se passe quelque chose au bord de la Vistule
        Malgré une économie assez peu touchée par la crise, mais de fortes disparités régionales, le pays subit une sorte de mue, à moins que ne se mettent à jour des tendances profondes.
 Ce qui se passe en Pologne intrigue, voire inquiète, comme si une nouvelle fracture européenne se  creusait.
  Tout autant qu' en Hongie.
    L'UE, déjà assez en état de péril, va devoir gérer une situation qui semble la dépasser...
Là-bas se joue crise institutionnelle majeure, qui entraîne des réactions internes assez vives.
   Parler de coup d'Etat est sans doute exagéré, mais un repli identitaire et nationaliste est bien présent, malgré une cohérence qui laisse à désirer.
   Cela s'explique en partie par une politique européenne trop libérale, sombrant dans un juridisme étroit, sans projet, sans objectif politique, en état de coma plus ou moins profond. Le problème des réfugiés n'a été qu'une occasion de sortie de route. L'euroscepticisme était déjà une caractéristique de ce pays.
   Le ton monte entre Bruxelles et Varsovie, réveillant de vieux antagonismes.
                 Au lieu d'un affrontement stérile ou dangereux, on pourrait souhaiter une renégociation pour éviter certains effets de ce que  P.Grasset appelle, peut-être avec un excès de dramatisation, une Pologne explosive.
        Attendons. Une partie du sort de l'UE se joue peut-être là-bas.
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 (*) L’événement de l’arrivée du PiS et de Jaroslaw Kaczynski a tenu ses promesses : la Pologne est désormais un pays potentiellement en état “d’insurrection” contre les institutions transnationales faisant office de courroies de transmission du Système, l’UE et l’OTAN. La Pologne est aussi, avec Jaroslaw Kaczynski, plus antirusse que jamais ; cela illustre le paradoxe du désordre complet de la situation générale actuelle. Férocement antiSystème dans un cas (hostilité à l’UE, sinon à l’OTAN, par enchaînement du nationalisme ultra-droitier du PiS), la Pologne est également et viscéralement hostile à une puissance qui développe pourtant une politique qu’on peut sans aucune hésitation qualifier d’antiSystème  (la Russie). On voit bien que la posture antiSystème est absolument relative aux situations diverses où elle se manifeste, jusqu’à la plus complète contradiction.
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-__A l'est de l'Europe, contre le libéralisme, le retour de l'ordre moral?
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