La France ensablée au Sahel. Pour longtemps?
Par dessus les frontières incertaines
Une zône d'ombre d'importance internationale, où l'armée française joue seule sa partition.
Même si la belle époque de la France-Afrique a vécu, les intérêts n'ont pas disparu. Ils sont bien présents à l'arrière plan du conflit, même si le passé colonial n'expliquent pas toute la nature de l'engagement.
Tout à commencé avec l'absurde dépeçage de la Lybie.
Les conséquence n'ont pas manqué de se faire sentir au Mali, à la faveur de la proximité, de l'instabilité politique et des trafics déjà existants.
______________Alors que Daesh prend pied en Lybie, les craintes de Diallo, ancien ministre sénégalais des affaires étrangères,
organisateur du Forum sur la défense et la sécurité de l’Afrique, à
Dakar, sont-elles justifiées?
C'est à craindre. Il s’exprimait sur RFI le 2 janvier 2016 : « progressivement
– parce que l’Afrique est le ventre mou du système international, les
terroristes l’ont compris – [l’Afrique] est en train de devenir
l’épicentre du phénomène du terrorisme dans le monde. Avant c’était le
Moyen-Orient, avant c’était l’Afghanistan, ça continue toujours. C’est
une catastrophe pour nous, Africains, que nous n’arrivions pas à
apporter une réponse au fléau du terrorisme.
»Tous nos États vont être fragilisés.
Nos jeunes qui n’ont pas de perspectives, n’ont pas d’avenir, ces
jeunes vont peut-être prendre la main tendue de ces groupes-là. Il faut
que nos dirigeants exercent un leadership fort, se ressaisissent et
comprennent que le phénomène du terrorisme n’est pas un phénomène
périphérique. Ce n’est pas des attaques contre la France, contre les
États-Unis seulement. C’est même un phénomène qui se concentre sur
l’Afrique pour s’installer durablement. »
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