Enfin, un peu...très peu
« La vie d’un entrepreneur est bien souvent plus dure que celle d’un salarié. Il ne faut jamais l’oublier. Il peut tout perdre, lui, et il a moins de garanties », expliquait-il en janvier.
Il n'a pas tort absolument. Je connais quelques petits entrepreneurs qui peinent à joindre les deux bouts. Ne parlons pas de beaucoup d'agriculteurs qui travaillent parfois à perte. Ni de tel artisan, qui déclare forfait au bout de quelques années, faute de rentrées d'argent suffisante ou du petit commerçant, balayé par la concurrence de la grande surface venant de s'installer aux alentours, n'hésitant pas é vendre un temps au prix coûtant certains produits, pour gagner un monopole convoité. Ce n'est pas nouveau, mais cela s'exacerbe avec la montée en puissance des grands groupes d'achat et de vente, qui flattent le client par ses promotions permanentes. Sans évoquer le bas coût de certains produits qui nous reviennent, après un petit tour par des ateliers d'Asie.
C'est vrai, mais notre ministre-ex-banquier n'en parle pas.
Bon, mais les
Malgré les aides,il n'ont ni prime de hello- accueil, ni de parachute doré, ni d'actions garanties pour atterrir en douceur, le cas échéant dans leur parcours souvent chaotique, annonçant des conditions de retraite parfois déplorables.
L'assistance, voilà ce qui ruine les finances de l'Etat, répète-t-on à Challenges
Trop seraient des assistés, titrent régulièrement certains journaux (assistés eux-mêmes), vivant (survivant) d'aides diverses et variées, dont certains même ne songent même pas à profiter...
Il peuvent même fréquenter les boutiques Emmaüs et profiter des Restaurants du coeur. Pas de soucis donc....
Mais il existe des assistés privilégiés comme Mr Dassaut ou Tapie et tous ceux qui payent l'ISF dont l''impôt sur le revenu pèse de moins en moins lourd ...
Ces assistés donnent peu tout en recevant beaucoup. Des aides massives fondent comme neige au soleil ou favorisent la délocalisation.
Le vrai cancer de la France, ce n'est pas l'assistanat, terme humiliant, mais le chômage, le chômage de longue durée....
I want my money back!comme disait Maggie.
Même le pauvre B. Arnaud a besoin de soutien pour (sur)vivre.
Tous à la même enseigne donc? (*)
Braves assistés, en haut comme en bas de la pyramide sociale. Voilà la nouvelle forme d'égalité.
Pour l'équité, on repassera...
Le nouveau et moderne code du travail en gestation n'arrange rien
Mr Macron visite parfois des entreprises...
Mais lesquelles et que voit-il?
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(*)- Le premier point concernant le trop grand niveau d'aide est vite abordé. Avec un RSA socle à 475 euros pour une personne seule sans aide au logement...on se situe juste au niveau de la survie. Et le constat de l'augmentation permanente des personnes faisant (souvent en vain) appel au dispositif d'hébergement d'urgence dont le nombre de places a augmenté prouve bien que, comme aurait pu dire un humoriste du siècle dernier : "l'assistanat ça eut payé"...
- Le dernier rapport de l'ONPES (observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale) constitue le travail le plus détaillé et informé que l'on puisse trouver sur le thème. Il montre notamment le développement de la pauvreté en emploi, et l'ampleur des situations de non accès aux droits, à un point que le non recours apparait même comme une question centrale posée aux politiques publiques. On n'en finit plus de pointer les domaines dans lesquels ceux qui vivent avec les minima sociaux sont dans la privation (soins, alimentation, loisirs, etc).
- L'idée que les personnes ne seraient pas assez actives du fait d'un calcul avantages / inconvénients qui les amènerait à "préférer" ne pas travailler...ne résiste pas aux analyses, ni à la connaissance de terrain. Les résultats du dispositif Rsa, montrent ainsi à ceux qui pouvaient en douter que ce sont surtout les effets de contexte qui influencent le taux de reprise de l'emploi et même si ça parait idiot de le dire comme cela, "c'est bien le manque d'emplois qui explique que les gens ne travaillent pas". N'en déplaise à ceux qui pensent, toujours et par principe, que c'est à un défaut moral que les gens doivent les difficultés qu'ils rencontrent.
- Quant à l'idée que les personnes ne se "bougent pas" et se laissent vivre, elle est prodigieusement injuste au regard de l'énergie qu'il faut déployer pour survivre dans les situations de pauvreté. A ce propos, on peut souligner le travail proposé par le site "parole des sans voix". Il est toujours intéressant d'entendre la voix bien absente dans le débat public des personnes concernées par ce type d'accusation.
L'association nationale des assistants sociaux (ANAS) a publié une tribune intitulée "nous sommes fiers d'assister". Elle a raison d'insister sur le fait que cela n'a rien de honteux. Mais elle pourrait ajouter que tous nous sommes assistés en permanence. Pourquoi ne pas parler de toutes les formes d'assistance dont dispose le citoyen "intégré par le travail" : assurances, mutuelles, garanties en tous genres, spécialistes multiples pour toutes les difficultés et avanies possibles de l'existence. Et encore, nous nous faisons pas partie des parlementaires qui disposent d'un budget spécifique pour leurs "assistants" (c'est le terme exact)
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