jeudi 17 mars 2016

Paroles d'Américains

    Sons de cloche d'Outre-Atlantique.
                                                   Dans cette campagne assez inédite, qui voit, contre toute attente initiale, la montée de Trump, la bête de scène qui ose tout et sème le bazar dans le camp républicain en jouant contradictoirement sur toutes les frustrations, on a des difficultés à suivre le comportement de l'électorat. Sachant qu'une minorité seulement vote aux primaires, rien de sûr ne peut être anticipé dans le long marathon qui mène à la Maison Blanche.
    Mme Clinton fait une promesse qu'on peut considérer comme une bonne nouvelle.
          Il sera bon qu'on lui rappelle son engagement après son éventuelle élection. Mais elle n'aura que le pouvoir que le Congrès voudra bien lui laisser...
   C'est assez paradoxal, car elle et la finance, en particulier Wall Street, ne sont pas du tout en mauvais rapport, loin de là...Il lui faudra renvoyer l'ascenseur.
      John MacArthur,  le directeur de la prestigieuse revue Harper's, sans concession avec l'establishment de son pays, n'y va pas par quatre chemins: selon lui, Hillary  est vendue à la finance.
     Il considère que l'émergence de l'histrion-comédien-démagogue Trump et le relatif succès de Sanders, deux figures pourtant aux antipodes l'une de l'autre, profitent de la colère aux Etats-Unis.
  L'auteur de l'Illusion Obama donne de Sanders, qui entraîne surtout les plus jeunes, une image relativement moins marquée à gauche que  son discours le donne à penser pour nous.
          Ce n'est pas demain que  La caste américaine, comme l'appelle JMc Arthur, connaîtra son déclin...
     L'impuissance relative d'Obama est l'envers de la toute-puissance des forces économiques et financières, qui sont les vrais acteurs de l'ombre, quand ils n'ont pas leur entrée dans le bureau oval et au Congrès.
         Le soldat Bernie ne passera pas : le système, solidement verrouillé jusqu'ici, l'interdit.
    Pour le journaliste Chris Hedges, les démocrates mettront tout leur poids pour lui faire barrage: Dans le carnaval électoral, les Démocrates, comme les Républicains, n’ont pas intérêt à mettre en place de véritables réformes de fond. Pour cela, certains estiment que, pour changer la donne, seule une crise majeure et l'émergence d'une sorte de nouveau Roosevelt pourrait y contribuer. Un attendant:
       The late night-shows are going on...
                        Quand cessera le grand jeu de dupes?
      En relisant H. Zinn, on comprend un peu mieux le dessous des cartes.
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