mardi 19 avril 2016

Du côté de l'Alberta

 Nouvelle ruée vers l'Ouest
                                    Visitez l'Alberta
                                                      Ses immensités vierges et sauvages, ses paysages grandioses...
          ...Et ses schistes bitumineux.
                    Sur une superficie équivalente à la Belgique, le Canada met un tigre dans son moteur.
   On vous y attend. à bras ouverts. On embauche. On creuse, on fore, à tours de bras.  Drill, baby, drill!
    Même s'il faut une dépense en énergie considérable pour obtenir du pétrole (l'équivalent d'un baril dépensé pour deux obtenus, au bout d'un processus nécessitant beaucoup d'eau et de produits chimiques, qu'on retrouve ensuite dans les sols et les rivières...
   La splendide forêt d'une région plus grande que la France est la première victime d'une aventure qui s'emballe.
       Un pollution à grande échelle, qui n'est que partiellement contrôlée, malgré les démentis officiels. Bien que peu évoquée ailleurs, elle suscite régulièrement là-bas un tollé.
   Pas seulement dans les milieux écologistes et aussi pour les forages plus "classiques" de gaz de schistes.
   Des scientifiques s'inquiètent. Les lobbies rassurent, comme ils le font pour l'amiante, pourtant en déclin.
        Selon les "autorités officielles" le niveau de pollution serait tolérable. L’exploitation de ce pétrole justifierait économiquement les avantages fiscaux, subsides et autres aides publiques offerts à ces industries. Plusieurs études indépendantes viennent cependant réfuter cette idée. L’industrie du sable bitumineux serait largement plus polluante que déclaré. Mais quel est le poids de l’écologie face aux chiffres ? Le projet d’exploitation en Alberta, au Canada, représente à lui seul une manne de 2280 milliards de dollars canadiens (1600 milliards d’euros). Comment rivaliser avec de pareils chiffres ?
  Face à l’immobilisme des gouvernements qui se soumettent volontiers aux lobbies industriels, les citoyens prennent en main la résistance. Gabriel Nadeau-Dubois, étudiant engagé remarqué durant le printemps érable, est notamment une figure importante de ce mouvement. La très connue Fondation Suzuki fait également pression, notamment en introduisant des recours judiciaires contre les forages de TransCanada. Preuve en est que ces mouvements peuvent avoir une efficacité locale, fin 2014, le premier ministre du Québec marquait ses réserves concernant un projet de port pétrolier au large de Cacouna, à proximité du lieu de vie des bélugas. La lutte continue.
     L'exploitation de l’or noir de la discorde n'en est qu'à ses débuts, selon les prévisions.
  Une  catastrophe écologique  de grande ampleur, plus grande que prévue, se prépare
          Une vision d'avenir à courte vue, dans un pays qui a bien d'autres ressources d'énergie, propres celles-là.
                 Il est plus que temps de penser l'après-pétrole.

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