Où s'arrêtera-t-elle?
La voilà aux portes de l'Europe. Une invasion toute économique.
Après l'Afrique, l'Australie, la Grèce, et les divers investissements en Europe, en France notamment.
Tout en inquiétant certaines puissances, dont les USA.
Un peu partout dans le monde.
Malgré ses problèmes de baisse de production et ses péripéties financières, elle fonce vers de nouvelles ambitions commerciales et géopolitiques.
Elle avance ses pions, en dépit des critiques.
Si tu veux t'enrichir, construis une route.
Alors que sa dette inquiète.
Elle a le projet d'une sorte de nouveau plan Marshall à l'Est, dont l'ambition laisse songeur:
..Le président chinois Xi Jinping entamait une tournée
internationale pour promouvoir sa nouvelle route de la soie. Le choix
des pays montre que ses visites tiennent plus de la géopolitique moderne
que d’une évocation de l’histoire ancienne. Il s’est rendu en Serbie,
en Pologne et en Ouzbékistan, en annonçant, au nom du projet "Une
ceinture, une route", des milliards de dollars d’investissements en
routes, voies ferrées, ponts, construits évidemment par des entreprises
chinoises.
Au cœur des Balkans, aux portes mais aussi au sein même
de l’Union européenne, la Chine débarque donc avec sa propre version du
plan Marshall américain de l’après-guerre, apportant les
investissements en infrastructures que les Européens n’ont pas su faire
eux-mêmes.
Ainsi Xi Jinping
donne à son économie, gorgée de réserves financières mais en panne de
croissance, un nouveau souffle en accélérant son internationalisation et
celle de ses grandes entreprises conquérantes ; il gagne aussi de
nouveaux "amis", ce qui peut être utile au moment où l’Union européenne
débat de l’octroi à la Chine du statut controversé d’"économie de
marché"...
Cette stratégie chinoise est payante alors que l’Europe
vacille et que les Etats-Unis affichent un leadership hésitant. Pékin
mêle des éléments de hard power traditionnel, comme en mer de Chine méridionale où se déroule une périlleuse stratégie de la tension autour des zones maritimes contestées, et de soft power à coups de milliards de dollars investis dans des pays d’Asie, d’Afrique et d’Europe
en manque de fonds. Sans oublier la touche culturelle, comme à
Tianshui, qui se prend à rêver d’être, comme il y a deux mille ans, au
cœur de la mondialisation aux couleurs chinoises...."
Pékin aura-t-il les moyens de ses ambitions?
Quelle est la politique d'ensemble qui guide cette fuite en avant réfléchie?
Ce n'est pas exactement un retour à la puissance d'antan...
Avec l'axe Pékin, Moscou, Berlin, elle trace sa nouvelle route de la soie.
Avec son économie socialiste de marché, qui interroge, dans ses pratiques de darwinisme économique, elle démontre son efficacité, tout en masquant ses fragilités, certains cédant même à l'alarmisme à son sujet. Mais c'est peut-être mal connaître les capacités de rebond d'une puissance sans doute pragmatique, mais bien plus résiliente qu'on ne le pense...
____________________
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire