Carlos exagère!
On a eu cependant peur pour lui...
La stratégie du chantage est devenue un grand classique.
Mais il y a plus d'un baudet dans l'écurie dorée des stars
Carlos Ghosn est-il trop payé ? Tout est relatif. Pendant les longues
années où l’État actionnaire a maintenu Mme Lauvergeon à la tête
d’Areva, si elle avait été rémunérée au SMIC, c’eût été encore trop. Une
braillarde d’outre-Manche signe un contrat de 130 millions de dollars
avec Sony Music, et la planète entière applaudit ce nouveau record.
Mieux payé que le patron de Renault et Nissan par les propriétaires
qataris, un footballeur suédois quitte un championnat national de
seconde zone sans avoir jamais conduit son club au-delà des quarts de
finale en Ligue des champions.
L’envolée de la rémunération des
grands patrons est une bulle parmi tant d’autres. Elle accompagne le
gonflement de la valorisation boursière des entreprises mondialisées et
la tendance naturelle du capitalisme à la concentration, s’il n’est pas
bridé par de saines règles de concurrence. À noter que cet
enrichissement sans cause profite bien davantage aux propriétaires des
entreprises où la possession du capital est concentrée entre quelques
mains qu’aux salariés que demeurent les “grands patrons”. Mains qui
souvent appartiennent à des héritiers ou des héritières...
À défaut de s’attaquer à la racine du mal, il est plus facile de
désigner un bouc émissaire, surtout quand il a le profil de l’emploi. Si
l’État estime que des salariés sont trop payés, la riposte naturelle
est la fiscalité. C’est d’ailleurs ainsi que les gouvernements de droite
puis de gauche ont réduit l’attractivité des retraites-chapeaux
accordées généreusement à certains cadres dirigeants, en leur retirant
leurs avantages fiscaux. Et que la part variable des rémunérations des
PDG est désormais plus transparente et mieux justifiée que dans le
passé...
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