A la croisée des chemins
Vers une autre Europe?
Il ne suffit pas de le dire...
Les Européens convaincus, mais critiques le disent depuis longtemps
Même les europhiles inconditionnels et les eurolâtres de tous poils et de tous horizons s'y mettent, dans une cacophonie remarquable, chacun y mettant ce qui lui plaît ou l'intéresse., comme dans une auberge espagnole
.Il ne suffit pas d'en rester aux incantations ou aux modifications de façade, purement administratives, sans rien modifier sur le fond, le fonctionnement et les orientations.Le problème est bien politique, au sens profond du terme.
Réconcilier la solidarité et la souveraineté des peuples au coeur d'institutions à repenser dans un nouvel équilibre. Se dégager de la ligne néolibérale et des dogmes financiers, en même temps que du leadership des pays imposant de fait leurs normes ordolibérales.
C'est un travail de titan mais un problème de survie.
... les "européistes" prônent, dans des équilibres variables,
l’approfondissement des logiques économico-sociales en cours,
l’accentuation du fédéralisme européen, l’acceptation d’une Europe à
plusieurs vitesses. En gros, on continue et on accentue, fût-ce en
affirmant haut et fort que l’on veut réformer voire refonder. Mais
comment réformer si l’essentiel de la règle du jeu est intangible ?
Comment changer sérieusement l’ordre des choses dans le cadre de traités
qui en interdisent la possibilité réelle ?...
Le Brexit, mal mené, malgré ses ambiguïtés, ses dérapages, révèle en partie une défaite de l'UE telle qu'elle est:
...La démocratie, c'est d'abord la possibilité de l'alternance et cette
alternance n'existe pas au niveau de l'UE. Les élections européennes de
mai 2014 n'ont pas convaincu du contraire, malgré l'existence de
« candidats » à la présidence de la Commission, on a vu émerger un
« partage du gâteau » et une sempiternelle « grande coalition » à
l'issue du scrutin. Jean-Claude Juncker peut prétendre être le
représentant du « peuple européen », la réalité est différente. Personne
ne l'a réellement choisi et sa légitimité est faible. L'UE doit
d'urgence réfléchir à l'existence d'une vraie responsabilité
démocratique de ses instances. Or, qu'on le veuille ou non, qu'on le
déplore ou non, la source de la légitimité démocratique réside encore
dans le cadre étatique...
Une renégociation des traités est donc absolument nécessaire.
Quel homme ou quelle instance aura le courage et l'audace de mener à bien cette tâche difficile, avant qu'une nouvelle tempête compromette le projet dans son essence initiale?
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