mardi 15 novembre 2016

USA: les jours d'après

L'aventure ou l'adaptation
                       
                                                     (Les tours ne montent pas jusqu'au ciel...)                 
             D'un bord à l'autre de l'Atlantique, des questions se posent sur les conséquences des changements annoncés de la politique intérieure et extérieure de la future Maison Blanche.
      Chacun y va de son interprétation, sur des bases qui ne sont pour l'instant qu'hypothétiques, étant donné le peu 'informations diffusé depuis la Trump Tower. Déjà quelques énoncés de campagne se trouvent verbalement et parfois confusément confirmés, d'autres assouplis. Mais beaucoup restent en suspens. Même s'il ne fait pas de doute que le nouvel élu sera nécessairement amené à s'adapter, notamment en ce qui concerne les traité multilatéraux, on peut rester inquiet sur la concrétisation de certains engagements qui en perturbent plus d'un aux USA.
  Les hommes déjà choisis ne permettent guère d'entrevoir le futur, sinon pour affirmer avec certitude qu'il sera conservateur.
   L'ouverture vers Moscou n'est pas une mauvaise nouvelle, cela dépendra des conditions dans lesquelles elle se fera, le démantèlement de l'Otan ne fera pas pleurer dans les chaumières, si elle signifie vraiment un retrait de l'influence américaine sur les choix de politique étrangère des pays européens?
      Mais le ton offensif à l'égard de la Chine n'est pas de bonne augure; il semble d'ailleurs surtout à usage interne, car la politique économique de l'oncle Sam s'effondrerait si Pékin, par rétorsion, décidait de retirer l'impressionnante masse de ses dépôts à Washington...Les deux puissances se tiennent objectivement par la barbichette.
    Bref, le futur Président se trouvera très vite au coeur de nombreuses contradictions internes et externes, sans compter la prévisible virulence des réactions féminines à son égard si on touche à des droits pour lesquels la lutte a été longue et rude.
    Après cette élection atypique,les plans sur la comète sont nombreux, mais il convient de rester prudent.
             Quel Trump l'emportera? Nul ne le sait vraiment. Et il peut couler d'ici un mois beaucoup d'eau dans le Potomac.
     Pour l'instant, chacun revendique "son" Trump.
  L'homme, non sans cynisme, provocation et vulgarité, a sans doute eu assez d'habileté pour cacher son véritable jeu. Et il sait que le Congrès ne le suivra pas toujours, quand on connaît la fracture chez les Républicains. 
    Dans l'Amérique divisée et affaiblie, les clivages se sont renforcés, les minorités s'étant peu exprimées. Et la gestion d'un pays déchirés nécessitera bien des compromis..
       Un ressort est cassé et le pays ne parvient plus à assumer son leadership, son modèle usé ayant donné tout ce qu’il pouvait, reposant sur deux piliers mal en point : la mondialisation et la financiarisation de l’économie capitaliste. 
      On peut craindre les réactions d'un pays luttant pour ses rêves passés, où les réactions irrationnelles l'emporteraient, s'engageant encore plus dans une logique disruptive, sans autre perspective que le maintien de l'american way of live.
     Donald peut sans mal et démagogiquement annoncer qu'il se passera de salaire, 
il est à espérer que la vigilance ne faiblisse pas au pays d' A.Lincoln.
               Mais on peut se trumper...
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- Dernières nouvelles de Trumpland
- Dérégulation financière et contradictions
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