samedi 17 décembre 2016

Futur PDG de l' US Firm

On ne sera pas déçu.
                 Trump fait son marché...dans le monde des milliardaires et du big-business
        C'est en cours. Il n'a pas trop de mal à trouver.
     Les jours d'après vont être surprenants.
Mais pas pour tout le monde.
    Malgré les provocations et les contradictions, propres à créer l'incertitude et l'inertie, le milliardaire de l'immobilier prépare une nouvelle construction, massive celle-là: celle d'une Amérique rénovée selon ses vues.,.
        Après avoir beaucoup démoli.
   La Trump Team, jouant sur le désir de changement qui l'a fait élire, annonce un avenir incertain, mais certainement pas progressiste, conforme aux intérêts des gens modestes ou des classes moyennes qui l'ont élu, jouant sur les "insuffisances" des équipes précédentes et la dégradation du
bâtiment hérité.
            En cinq semaines, M. Trump a écarté les poids lourds de la politique traditionnelle qui ont aidé à le faire élire : Newt Gingrich, Rudy Giuliani ou Chris Christie, aucun n’a été retenu. Il a nommé un climatosceptique à la tête de l’Agence pour l’environnement, un adversaire du salaire minimum et des syndicats comme ministre du travail, un protectionniste au département du commerce, et, au Trésor, un banquier qui a su prospérer pendant la crise financière. Il n’a rien fait pour lever les inquiétudes sur les innombrables conflits d’intérêts apparus depuis son 
           Jolie performance!
   Malgré son opposition de forme à  la haute finance, qui n'a pas eu trop à souffrit des présidents précédents,  il ne trouve rien de mieux que de nommer un banquier de Goldman Sachs à son conseil économique.  Pourtant il avait dit: « Je les connais les banquiers de Goldman Sachs ! Ils exercent un contrôle total sur Hillary Clinton ! » 
      Les  hommes de l'honorable maison sauront le conseiller... On a vu ce que pouvaient donner les pressions des banques sur H. Clinton et même avant.
      Ils ont déjà fait leur preuve.
  Le PDG d’Exxon  comme secrétaire d'Etat, il fallait oser, comme confier à un adversaire résolu des       questions écologiques un des meilleurs lobbyiste des pontes de l'énergie à l'Agence dite le l'environnement... Le mot d'ordre: Drill, Baby! va revenir sur le devant de la scène, comme à la belle époque des néoconservateurs texans.
       On pouvait s'y attendre, mais là, il dépasse les espérances.des plus nantis.
    Rien que des hommes si éminemment politiques, fiables, modestes et tout à fait désintéressés...
Blague à part, la magie opère encore pour l'instant, selon le journaliste Chris Hedges , mais les réveils seront douloureux.
   Même s'il est très difficile d'anticiper l'avenir et d'éventuels retournements et échecs.
           Dans sa construction en dur, sa forteresse, Trurmp pourra-t-il résister?
     Quand on regarde de près certaines de ses fréquentations, on peut légitimement s'inquiéter, pas seulement si on est citoyen américain...
                                                       ...Donald Trump a certes multiplié les signaux les plus déboussolants, en nommant par exemple à la tête de l’Agence de protection de l’environnement un climato-sceptique renommé, Scott Pruitt, dont la carrière politique a été depuis des décennies financée par le lobby de l’industrie pétrolière. Andrew Puzder, le nouveau Labor Secretary, ministre du travail, n’a même pas été choisi dans l’industrie, cœur de la rhétorique trumpienne, mais en sa qualité de titan du fast-food, un secteur décrié comme le plus antisocial d’Amérique par le gouvernement Obama, et de surcroît publiquement hostile à toute augmentation du salaire minimum national.
   À la santé, ce n’est autre que Tom Price, représentant de l’Alabama au Congrès et ancien chirurgien orthopédique, hostile au planning familial dont il veut interdire le financement par l’État fédéral, et détracteur de la première heure de l’assurance santé conçue par Obama, « typique d’un État étouffant et oppressant ».
  Au ministère de l’éducation ? Trump a choisi Betsy DeVos, fille du premier équipementier automobile du Michigan, épouse d’un des héritiers du géant de la distribution Amway, une philanthrope engagée depuis vingt-cinq ans dans la promotion de la « liberté scolaire », les subventions des familles défavorisées désireuses d’opter pour des écoles privées ou des « charter schools » autonomes dissidentes du « monopole gouvernemental sur l’éducation ». Les quelque 3 millions de dollars de fonds de campagne qu’elle a versés entre autres à Trump, en 2016, ont pu contribuer à son entrée au gouvernement…
     Mais d’autres postulants ont plus profité encore de leur loyauté envers le présidentiable. Lynda McMahon, ancienne réceptionniste, aujourd’hui patronne de World Wrestling Entertainment inc., une entreprise de 600 employés fondée avec son mari Vincent pour la promotion de matchs de catch, a versé 6 millions de dollars à la campagne de Trump, ami et partenaire en affaires depuis plus de vingt ans. Sa nomination à la tête de la Small Business Administration, le ministère des PME, récompense aussi sa ferveur politique : battue deux fois aux sénatoriales du très policé Connecticut sur un programme populiste de baisses d’impôts et d’offensive contre les politiciens professionnels, la boss trouve parfaitement sa place dans la distribution de l’ère Trump.
     Que dire alors de Ben Carson ? Le bizarrissime ex-neurochirurgien noir, un temps rival ultraconservateur de Trump aux primaires républicaines, a refusé le ministère de la santé en prétextant son inexpérience du gouvernement, avant d’accepter celui du logement et des affaires sociales, un secteur où ses connaissances se limitent à son enfance pauvre à Détroit, et à ses premiers patients des ghettos de Baltimore.
      Exception dans un gouvernement dont tous les membres, fussent-ils pour la plupart sciemment recrutés hors du sérail de Washington, semblent démontrer une réelle maîtrise de leur dossier, Carson ne déroge pas en matière de rigueur idéologique. Le boursier de la prestigieuse fac de médecine de Yale, chef à 33 ans du service pédiatrique de l’hôpital Johns-Hopkins, incrimine l’assistanat dans la décrépitude des centres-ville, au point de remettre en cause les lois datant de la Great Society de Johnson, combattant la discrimination raciale en matière de logement.
De même, l’ex-gouverneur du Texas Rick Perry voit sa loyauté récompensée par une probable nomination au département de l’énergie, un ministère dont il n’avait pu se remémorer le nom lors d’un débat des primaires républicaines…
        D’où l’inconnue. Du choix de ces idéologues, peut-on augurer une remise en cause totale de l’héritage social des années 1960 ? L’establishment républicain tente de calmer la panique des électeurs d’Hillary Clinton, réduits au rôle de spectateurs malgré leur majorité au vote populaire. « Ce sont des gens de conviction », assure Sean Spicer, porte-parole du Republican National Council. « Mais ils travailleront dans le cadre de la stratégie établie par le président. »...
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