samedi 20 mai 2017

Bure, un dossier « radioactif »

Brûlant, en tous cas.
                             Rien ne sera simple entre Macron et Hulot, c'est prévisible, à l'heure où les grandes questions tournant autour de l'avenir du nucléaire  et de l'urgente transition énergétique seront abordées.  Sans parler de Notre-Dame-des-Landes...
    Notamment en ce qui concerne le site controversé de stockage  nucléaire de Bure, dont le projet arrive à une étape décisive.
       ...Bure pourrait ainst devenir, pour le nouveau gouvernement, un foyer de contestation environnementale difficile àà gérer. Le « premier point de crispation du quinquennat d’Emmanuel Macron », avertissent les opposants. En janvier 2016, sur le plateau d’i-Télé, Nicolas Hulot déclarait : « Ces déchets, il faut bien en faire  quelque chose mais, en tout cas, on ne peut pas imposer comme ça [ce projet] à des populations locales, sous prétexte qu’[elles] sont dans des endroits un peu éloignés (…), sans concertation, sans transparence. » Il ajoutait : « Le temps de la concertation, de la démocratie participative, est nécessaire. ..»
    Tandis que EDF est dans une situation critique, le stockage des déchets nucléaires à Bure est toujours contesté, même par certains spécialises du nucléaire, à cause des nombreuses incertitudes géologiques et anthropologiques qui pèsent sur l'évolution des déchet hautement radioactifs qui seront entreposés dans des conditions dites sûres. Mais qui peut prévoir ce qu'il en sera dans plusieurs milliers d'années? Après nous le déluge?...C'est donc une décision historique qui est en suspens.
     La justice a contesté certains travaux d'extension du site, et les associations ont quant à elle qualifié la décision de justice de « rappel à l’ordre cinglant et historique ». Dans un communiqué commun, elles attaquent une nouvelle fois les méthodes de l'Andra. « Travaux illégaux, embauche de mercenaires pour “protéger” le mur : les manœuvres et manipulations […] pour imposer Cigéo sont maintenant exposées au grand jour. Cette décision marque également le bien-fondé et la légitimité de la mobilisation de plusieurs centaines de personnes et des habitants qui s’opposaient depuis plusieurs semaines aux travaux de l’Andra...
  Les débats continuent sur le coût du stockage des déchets nucléaires: près de près de 35 milliards d’euros.  Mais, comme toujours en matière nucléaire, la sous-estimation des coûts est certainement le règle. Mais là n'est pas le problème principal.
   La question des  déchets radioactifs en France reste un problème trop secret, trop réservé depuis des années et la contestation est restée vive autour de Bure et de son laboratoire, sur les questions d'insécurité qui  sont régulièrement mises en avant.
    Bure:un tombeau nucléaire pour l’éternité       La formule n'a pas se sens: l'histoire de la terre se poursuit avec ses bouleversements géologiques prévibles, les hommes du futur n'auront sans doute plus la langue et les clés pour prendre conscience de la gestion des risques...
   Certes, ce n'est pas comparable au complexe nucléaire de Hanford, la plus grande poubelle nucléaire américaine, mais les risques ne sont pas aussi nuls que le prétendent les communicants d'Andra aux visiteurs du site.
        Les échéances approchent. Il va falloir trancher.
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