Dessous de l'affaire grecque.
C'est peu dire que la Grèce n'a pas fini d'être en crise profonde, malgré quelques annonces se voulant optimistes claironnées ici ou là.
Une certaine forme de reprise timide des affaires est seulement signalée, mais on est loin du compte et des attentes -irréalistes- de Bruxelles et de Berlin, qui voulaient avant tout sauver leurs banques et faire un exemple.
Tout le monde sait bien, sans trop le dire, que la dette, qui est largement la conséquence d'une pure gestion libérale et financière, ne sera jamais remboursée. L'Allemagne en tête, à qui il fut plusieurs fois beaucoup pardonné en matière de dettes.
A l'origine du conflit avec les instances européennes et notamment de l'Allemagne, une taupe était dans la machine.
Les taupes peuvent rendre fous les jardiniers.
Mais il en est qui peuvent inquiéter certains responsables dans les coulisses de l'Europe allemande, surtout Mme Merkel et Mr Dt Schlaübe.
Yanis Varoufakis fait sa réapparition et remet les pieds dans le plat, en révélant, comme acteur de premier plan de ce qui fut présenté comme une "franche négociation" à l'époque, une partie de ce que beaucoup savaient déjà. C'était un poison mortel que l'on inoculait. Dommageable pour tous les pays de l'Eurogroupe.
A l'heure oû le FMI -qui n'est pas un organisme humanitaire- pousse l'Allemagne à des concessions, à terme bénéfiques pour tous et avoue avoir immolé la Grèce pour le compte de l‘Eurogroupe, et donne son accord de principe à un soutien financier de 1,6 milliard d'euros, il serait bon d'écouter la voix de l'auteur du Minotaure au sujet de cette dette insoutenable, au sein d'une Europe sans solidarité, qui a bien rapporté à l'Allemagne, selon Mr Schäuble.
"Mais tout en donnant son aval, le FMI continue de mettre la pression
sur les créanciers européens pour une renégociation de la dette grecque,
qu'il juge insoutenable en l'état actuel. L'argent ne sera versé par le
FMI qu'à condition que les partenaires européens d'Athènes s'entendent
sur une réduction du poids de la dette, ont rappelé les responsables du
Fonds jeudi, sans fixer d'échéance pour cette réduction.
Dans
des documents de travail présentés au Conseil d'administration, les
responsables de l'institution monétaire internationale affirment :
"Même
si les divergences de vues entre (le FMI) et les partenaires européens
de la Grèce se sont réduites, une stratégie de réduction de la dette qui
resterait basée sur des objectifs historiquement élevés pour l'excédent
primaire ou le taux de croissance sur des périodes prolongées n'est pas
crédible."
Ces constats, largement édulcorés, avaient été clairement anticipés par Y. Varoufakis, dénonçant depuis longtemps le caractère aberrant des mesures imposées par la Troîka depuis l'origine, et se retirant du chemin sans issue emprunté par Tsipras sous la pression..
___Dossier: La Grèce pour l'exemple et les spéculateurs._
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