Un contre-modèle.
Une société se juge à l’état de ses prisons (Camus)
Depuis des années, malgré les nouvelles constructions annoncées, l'état des prisons françaises est toujours aussi problématique.
Régulièrement , des rapports notent nombre d'insuffisances et de dysfonctionnements: l'état matériel des locaux, le surnombre, la promiscuité, les violences internes, l'insuffisance en nombre et en formation du personnel pénitentiaire, etc...
Depuis R.Badinter, les rapports se suivent et se ressemblent...comme pour les institutions psychiatriques.
Nous faisons juste un peu mieux que la Moldavie.
Le bilan est accablant. Dans l'indifférence la plus grande.
La prison ne peut plus dans ces conditions jouer le rôle qui lui a été assigné.
Le tout-carcéral est un échec et la lenteur des procédures pénales, due à une justice sans moyens suffisants, aggrave les choses.
De plus, une bonne part des détenus relèvent de soins psychiatriques.
Parler de scandale ne choquerait que ceux qui ont encore de la rétention carcérale une image médiévale, purement punitive. L'isolement, quand il s'impose, ne peut être que la préservation (temporaire ou non) de l'ordre public. La réinsertion sociale, dans la plupart des cas doit être l'objectif, à l'exemple de ce qui se pratique avec assez de succès dans d'autres pays. Même s'il n'y a pas de système idéal. On peut toujours évoluer vers le moins pire.
La réhabilitation par le travail, quand il existe, devrait être repensé.
Un long chemin reste à faire pour arriver à reconstruire un système pénal le moins mauvais possible. C'est un choix politique.
Ce n'est sûrement pas vers le tout-répressif à l'américaine qu'il faut chercher, où là-bas il y a plus de prisons que d'écoles,, business aidant.
Allons-nous aussi vers une privatisation de plus en plus grande, ce que en UK on commence à cesser de faire?
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