Elles sont partout
Les nanoparticules. Même dans notre assiette.
Ce n'est pas la première fois que, dans leur utilisation alimentaire surtout, elles sont devenues objet de critiques de la part de plus en plus de spécialistes.
300 produits viennent d'être signalés comme pouvant être un danger pour la santé. Les risques sont maintenant mieux connus, même si des recherches restent encore à faire ou à poursuivre.
Le dioxyde de titane, présent dans l’alimentation, notamment dans un certain nombre de friandises, a été signalé comme un perturbateur potentiel.
La toxicité de certains produits ne ferait même plus de doute.
Certaines firmes commencent à arrêter leur production.
Une nouvelle révolution technologique est en marche.
On en perçoit un peu mieux aujourd'hui les enjeux ambigus.
La question revient régulièrement en devenant de moins en moins théorique, dans la mesure où les nanoparticules sont déjà notre pain quotidien.
Même si on ne peut encore rien affirmer d'absolument précis et définitivement sûr pour l'instant concernant leur incidence sur les organismes vivants, de forts soupçons se font jour, si on se fie aux trop rares études sur ce sujet
"Elles "sont utilisées pour purifier l'eau, comme agent anti-agglomérant et gélifiant, et dans les emballages pour protéger contre les UV, éviter la multiplication des microbes ou détecter une éventuelle contamination". Dans le seul domaine des emballages, cette technologie en plein essor devrait rapporter 20 milliards d'euros d'ici à 2020, selon l'enquête de The Environmental Magazine. Dans l'industrie alimentaire, elle est aussi utilisée pour fournir nutriments et vitamines, ou encore comme conservateur, épaississant, colorant... Le dioxyde de titanium, par exemple, sert de colorant blanc "dans des dentifrices et de nombreux produits transformés, comme les Mentos, les chewing gums Trident et Dentyne, les M&Ms, la crème chantilly glacée de Betty Crocker...(" liste The Environment Magazine...")
___Oui, elles se sont discrètement invitées à notre table, entrant dans nos aliments:
" La première question qui se pose est celle de l'infiltration, au fin fond de notre corps, des nanoparticules que l'on mange. Plusieurs études montrent qu'elles peuvent franchir les barrières de protection physiques, interférer sur le système immunitaire, pénétrer dans les vaisseaux sanguins, le système lymphatique et divers organes. Selon l'Afssa, "le foie et la rate seraient des organes cible, mais certaines nanoparticules sont retrouvées dans les reins, les poumons, la mœlle osseuse et le cerveau". En outre, la taille des nanoparticules est déterminante dans leurs pérégrinations à travers notre organisme, comme le montre une étude menée sur des souris et citée par l'OMS et la FAO : "Les plus petites particules [d'or] ont été retrouvées dans les reins, le foie, la rate, les poumons et le cerveau, alors que les plus grandes sont presque entièrement restées dans l'appareil digestif."
__La grande question est celle de l'effet de ces nanoparticules sur notre santé. Question complexe et, jusqu'ici, peu éclaircie.
Malgré ces incertitudes provisoires, aucun moratoire n'existe et les applications, très rentables, avancent à grande vitesse dans de nombreux domaines.
Raison de plus pour rester vigilant, malgré (ou à cause de) la difficulté des études approfondies. Bruxelles fait l'autruche.
L'Association France ouvrière consommateurs (AFOC) s'inquiète...des risques potentiels induits par des produits alimentaires contenant des nanomatériaux, pointant un décalage de plusieurs années entre leur mise en vente et les résultats d'études toxicologiques.L'association reconnaît des "avancées" dans des textes adoptés récemment au niveau français et européen en la matière, qui "vont dans le bon sens". "Mais les résultats des études de toxicologie sur les premiers nanomatériaux interviendront dans plusieurs années. Pendant ce temps, les professionnels auront mis sur le marché de nouveaux nanomatériaux dont les risques ne seront étudiés que beaucoup plus tard, ce qui est contraire à la règle de prévention des risques: 'pas de données, pas de marché'", déplore l'AFOC.
Finalement, quels bénéfices pour quels risques?
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