lundi 5 novembre 2018

Brésil: vers le chaos?

Amnésie et somnambulisme
                                          On le redoutait. C'est arrivé.
     La longue dictature n'a pas laissé de traces
          On a tout oublié, et ce n'est pas la première fois. Le peuple est amnésique et les élites au plus près de leurs intérêts à court terme.

        Cela reste largement à éclaircir, comme le jeu trouble des milieux financiers et le poids déterminant des Eglises évangéliques ralliées inconditionnellement au pouvoir.
     C'est reparti avec Bolsonaro, l'enfant des années sombres, qui n'a pas fait dans la dentelle, jouant sans retenue sur les peurs et les haines.
  Comment va se passer ce mandat à hauts risques? On ne peut guère le prévoir. On peut s'attendre à un retrait par rapport aux annonces effrayantes de la campagne et par des résistances institutionnelles et populaires. Mais l'avenir est incertain. La désinformation a joué à fond et les amortisseurs n'ont pas joué leur rôle.
   Les erreurs du système précédent n'explique pas tout.
      La fragile démocratie brésilienne est dans le coma. Il est effrayant l'avenir promis par le démagogue. Jusqu'à dans les universités, l'enseignement.
   Dimanche 21 octobre, le candidat Bolsonaro a annoncé au milieu des vivats qu'il allait se livrer « à la plus grande opération de nettoyage de l'histoire du Brésil » et « rayer de la carte du Brésil ces bandits rouges ». Dans ce climat d'intimidation, la croix gammée est devenue tendance et commence à souiller les murs des institutions désignées comme l'ennemi : des locaux universitaires, des églises catholiques... 
     La société est minée par les inégalités les plus profondes.
      Mais à qui profite Bolsonaro, dans cette démocrature qui naît? Les libéralisations à outance   profiteront à certains. Mais combien de temps?
 Les réseaux de soutien ont montré leur puissance et les dérives sont inouïes dans tous les domaines.
    La fusion entre agriculture et écologie n'est pas le moindre des problèmes à venir. L'Amazonie sera livrée à la riche agro-industrie du soja. Avec toutes les conséquences prévisibles.
  La culpabilisation-résignation a été sciemment utilisée pour neutraliser les résistances populaires. les chômeurs furent stigmatisés.
   Si le dictateur ne rencontre pas vite de résistances élargies, après un réveil difficile, alors qui sauvera le Brésil, sinon son propre naufrage?
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