mardi 12 mars 2019

Fukushima: si loin, si près

Le grand oubli
                    C'est comme si c'était hier. Mais les souvenirs s'estompent, chez nous du moins.
          Huit ans après, c'est tout juste si on y songe encore.
  On a mis la poussière sous le tapis et on est passé à autre chose, comme si l'événement ne s'était pas passé et ne nous concernait pas. On se rassure faussement: rien de tel ne peut se produire chez nous, bien sûr...

       On n'en a pas fini avec le nucléaire. Avec le démarrage partiel de Flamanville, qui aura coûté une fortune, on pense à une relance prochaine, sans grand souci pour les futurs problèmes de démantèlement, retraitement et d' enfouissement, sans investir massivement dans le renouvelable.
      Le lobby du nucléaire fait bien son travail. Le somnambulisme des nucléairocrates avance, sans se soucier des choix des pays voisins et en minimisant les avertissements régulièrement donnés.
   Au Japon, malgré une résistance toujours vive, les cerisiers sont en fleurs, mais les fantômes sont toujours là, au coeur d'une population qui ne veut plus courir un tel risque et que l'on incite à un retour prochain.
     Huit ans après, la centrale reste une menace, pas seulement en termes de décontamination.   L'incertitude est grande sur ce qui se passe sous terre.
     La menace est toujours là, même si elle est moindre. Le casse-tête est toujours présent.
 A bas bruit, la catastrophe continue.
     Si l'on suit encore la chose de près, il reste bien des soucis pendant une cinquantaine d'années encore.
   Le stockage de l'eau et de la terre pose un problème crucial.
 550 milliards, c'est le coût estimé, pour les travaux. mais le coût humain pourra-il se chiffrer un jour?
    La banalisation guette, avec l'aide des robots. L'oubli s'amplifie ailleurs.
      Les USA passent à autre chose.
  L'affaire n'est pas classée, loin de là. L'incertitude demeure.
                   L'archipel nippon a frôlé le pire.
                                                         Mais pas seulement lui.
   Tepco n'est pas seul responable, comme le disait l'ancien premier ministre de l'époque. L'Etat a failli.
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