C'est peu de dire que l'Eglise catholique connaît des difficultés internes. (*)
La foi ne va plus de soi et les traditions se perdent, avec l'érosion de la pratique religieuse.
Le recrutement ecclésiastique pose problème à la hiérarchie et on découvre que des prêtres sont souvent compromis dans des affaires de sexualité ...un peu particulière, ou plus régulière.
Du moins on en parle.
La question de la sexualité a toujours fait problème dans l' Eglise catholique. Plus ou moins selon les époques.
L'idéalisation de la vierge, l'antiféminisme récurrent, la peur de l'enfer ont souvent joué un rôle majeur, surtout depuis St Augustin. Un long et profond refoulement se met en place.
"Depuis le péché originel, pense-t-il, dans un contexte d'invasion barbare, l'humanité est en danger de condamnation imminente. La femme en est la cause puisqu'Ève a cueilli la pomme la première. Alors que le Christ ne parle jamais du péché d'Ève, Augustin inscrit quasi génétiquement ce péché dans la nature humaine et, plus gravement, dans la nature de la femme. Cette certitude, ancrée dans la pensée médiévale, sera dogmatisée par une longue série de théologiens, depuis saint Anselme, au XIIe siècle, jusqu'à saint Thomas qui, au XIIIe siècle, renforcera le préjugé par la doctrine de la loi naturelle, sur laquelle les théologiens chrétiens n'auront aucun mal à s'accorder avec ceux de l'islam, puisque les uns et les autres, tous masculins, se référeront au second récit de la Genèse..."
Ce qui n'empêcha pas par la suite maints écarts. Jusqu'au plus haut niveau.
Aujourd'hui, l'Archevêque d'Arles lancent un pavé dans la marre du conformisme. Mais un petit pavé seulement.
L'histoire montre que le célibat des prêtre fut valorisé de plus en plus.
Latran II constitua un tournant
Le Concile de Trente établit que le célibat et la virginité sont supérieurs au mariage et des injonctions papales incitaient à sortir des griffes des femmes. ...«Celui qui dit que l’état conjugal est préférable à l’état de virginité et de célibat, qu’il soit anathème. Le célibat des prêtres fut toujours objet de doute et l'hypocrisie régna jusqu'à aujourd'hui. Une histoire compliquée, qui fait toujours objet de polémique chez les croyants. Quand l'Eglise d'Occident sortira-t-elle de l'ambiguité, qui renforce son discrédit?_
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(*) L’Eglise catholique est dans la tourmente. Et elle risque de le rester longtemps encore. Le scandale de la pédocriminalité au sein du clergé, séisme planétaire, n’a cessé de s’étendre, sans que la hiérarchie ecclésiale y apporte les réponses attendues, espérées des fidèles comme de la communauté internationale. La sortie en février 2019, dans une vingtaine de pays, de Sodoma, l’enquête de Frédéric Martel sur les mœurs du Vatican, a ajouté au trouble. On referme le livre sidéré par cet invraisemblable voyage dans une contrée aux mœurs exotiques, peuplée de très vieux messieurs vivant un stupéfiant entre-soi, constituant selon l’auteur « une des plus grandes communautés homosexuelles du monde ». Où sont les femmes ? Ce sont elles qui pourraient sauver l’Eglise catholique. Religieuse dominicaine et théologienne, Véronique Margron a écrit Un moment de vérité, non pas pour « ajouter une colère à une autre », mais pour proposer des voies « afin de sortir de ce désastre ». Tout autre est le ton de Christine Pedotti dans Qu’avez-vous fait de Jésus ?, directrice de Témoignage chrétien, dont le livre interpelle et « sermonne » la hiérarchie avec colère et tristesse. Selon elle, la conception d’un prêtre tout-puissant est à l’origine de tous les abus.(V.R.)____
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