Oui, mais...
Un saut technologique dans une guerre entre puissances économiques, alléchées par les perspectives et les retombées technologiques de cette avancée en débat.
Les Etats-Unis, la Chine et l’Europe se livrent une guerre pour le contrôle du réseau 5G en gestation. Les enjeux économiques et industriels seraient énormes, dans les domaines les plus divers.
La dernière génération de technologie réseau mobile, la 5G,
sera commercialisée en France en 2020. Annoncée comme au moins dix fois
plus rapide que la 4G et sans latence, elle promet de développer
l’Internet des objets donnant ainsi vie aux « smart cities », aux voitures autonomes et à des industries de plus en plus robotisées.
Mais pour utiliser la 5G, il faut d’abord la déployer. Or un acteur semble particulièrement en avance sur la question : le chinois Huawei, premier fournisseur de télécoms au monde. Mais les Etats-Unis font pression sur leurs alliés pour lui barrer la routeHuawei, sous la bénédiction du régime chinois, toujours de plus en plus en avance, est au coeur de la mutation en cours. Mais il suscite l'ire de l'Oncle Sam, revenu à des positions plus conciliantes, pour ne pas se retrouver perdant dans ce jeu de puissance,
On mesure encore mal les enjeux et les effets de cette révolution en cours d'essai et rester quelque peu maître du jeu, la Chine avançant ses pions plus vite que prévu, ne cachant pas son jeu de superpuissance en puissance. A Shenzhen, on voit loin...
C'est que les enjeux sont importants, dans de multiples domaines. On commence à peine à les entrevoir.
Si certains pays, comme la Finlande, sont en pointe, il faudra encore bien du temps pour que cette nouvelle technique se généralise.
"...ça n’est pas tant une technologie de rupture qui va tout changer du jour au lendemain, mais comme le précise l’ARCEP dans son rapport, un ensemble de technologies qui vont arriver progressivement, et cohabiter avec une évolution de la 4G, sachant que cette dernière ne va pas arrêter son développement pour autant. L’autorité rappelle d’ailleurs que certains opérateurs, notamment américains, qualifiaient déjà de « 4G » leur offre HSPA (3G+).
La clé technologique de la 5G se situe dans l’utilisation de fréquences plus élevées du spectre, par rapport à celles affectées actuellement. La 4G et ses prédécesseurs ont eu recours, en gros, à des bandes de fréquences en dessous de 6 GHz. La 5G promet l’utilisation notamment d’un spectre élargi de 30 à 300 GHz, les ondes que l’on appelle millimétriques.
Les ondes millimétriques sont à double tranchant. D’un côté, elles permettent des débits plus importants. De l’autre, d’où leur nom, elles ont une portée plus courte. Pour rappel, c’est ce qui explique la bataille pour les « fréquences en or » de la 4G. Moins la fréquence est élevée, meilleure est la portée, et surtout la pénétration à travers les obstacles tels que les murs. La 5G va donc recourir à ces ondes millimétriques, mais également employer des fréquences en dessous de 6 GHz pour permettre un déploiement plus large. L’ARCEP mentionne la bande 3,4 – 3,6 GHz qui offrirait une grande quantité du spectre. La réaffectation de fréquences déjà utilisées par la 3G et la 4G sont étudiées, mais plus compliquées. La bande 700 MHz pourrait ici jouer un rôle.
Combler la portée plus réduite des ondes millimétriques requiert l’usage de plus petites cellules et d’utiliser des techniques comme le Massive MIMO (Multi In Multi Out) pour multiplier la capacité et le « beamforming » pour diriger les signaux de manière intelligente vers les appareils.
À nouvelle technologie, besoin de nouveaux composants. Sur ce point, Qualcomm est déjà bien avancé avec son modem X50 annoncé il y a un an et demi. Le X50 prend en charge le « beamforming » et le MIMO massif, gère jusqu’à 800 MHz de bande passante via l’agrégation de 8 antennes 100 MHz et peut atteindre 5 Gbit/seconde en débit descendant...."
Il y a 63 ans...
__________________________
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire