Nombrilisme en question
Pas le peine de faire les malins.
De se prendre pour le nombril du monde.
Nous ne sommes pas grand chose, disait ma grand mère, quand arrivait un coup dur.
En dehors des événements heureux ou malheureux, si nous ne sommes pas le nez dans le guidon ou empli de notre suffisance, nous pouvons mesurer notre insondable petitesse, notre contingence essentielle, la fugacité de notre vie.
Pour ce faire, il suffit, par une belle nuit étoilée, de s'arrêter un instant, de lever la tête en l'air ou d'utiliser un télescope, comme le fait Alfred, la tête dans les étoiles. Ce n'est pas l'encyclopédique Gérard qui le contredira, comme tant d'autres...après Pascal, qui avait lu Galilée et Copernic.:
"... Qu'est-ce que l'homme dans la nature ? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout. Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable, également incapable de voir le néant d'où il est tiré, et l'infini où il est englouti."
Suivez le guide... |
Voilà qui remet bien des choses en place et qui apaise. Tout le bruit et la fureur du monde se trouve du coup relativisé.. On ne s'accroche plus irrationnellement et désespérément à la vie, comme à un bien durable. Le vieux taoïsme chinois a beaucoup à nous apprendre en matière de modestie, pas seulement Lucrèce ou Diderot.
La folle gestion du monde par l'homme, se croyant démiurge dans sa fuite en avant vers un "progrès" non maîtrisé, relève de l'aveuglement prométhéen.
Notre courte vue fait de nous de grands infirmes...
Terrien, t'es rien. Mais c'est ta grandeur de le reconnaître.
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