dimanche 1 septembre 2019

mon village.fr


Ils sont des milliers...

                             Mais un seulement est particulier, spécifique, unique.
   Celui où l'on aime retourner avec une certaine nostalgie, mais aussi un certain bonheur.
      Le village de son enfance.
 Malgré les transformations profondes , la fin de la paysannerie d'antan, des modifications de paysages, la disparition de figures anciennes, la venue d'autres, inconnues, on retrouve maints éléments qui perdurent, surtout dès que l'on sort des sentiers battus, des chemins inchangés.

      Parfois une surprise. Improbable. Dans telle ferme à l'écart, que les figures d'autrefois ont désertée, on trouve un espace d'accueil, des personnes qui sont tombées amoureuses du lieu et du cadre, qui ont ressuscité une vie après un long abandon, un couple qui veut faire partager sa passion. Loin des haut-lieux touristiques, des chemins trop fréquentés.
     Valérie et Philippe sont de ceux-là: en sauvant des friches une fermette ordinaire et en la faisant revivre avec talent et de manière originale, ils ont accompli un petit miracle. C'est ce que l'on peut découvrir, en les rencontrant au Palton, qu'ils ont choisi comme petit havre de vie et de paix., en accueillant les touristes de passage, qui veulent se ressourcer à l'ombre des sapins.
  Des chambres d'hôtes pas ordinaires, à l'image des propriétaires, pleins de chaleur et d'art de vivre.
      Pour ne rien gâcher, une cuisine qui vaut le détour et des repas très conviviaux. Valérie et Philippe s'impliquent dans ce qu'ils font d'une façon rare.
    C'est là que je viens parfois me fixer quelques jours, à deux pas de la ferme où je suis né. 
   Où je retrouve les mêmes sentiers, les mêmes senteurs, la même lumière, le même son de cloche de l'église au loin. Avec les années qui passent, c'est une expérience toujours plus forte.
   C'est, comme disait Proust, le temps retrouvé, avec toutes ses altérations, mais aussi toute la profondeur d'expériences vécues dont il reste comme des îlots au milieu d'un océan d' oublis.

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Quelque part dans les Vosges...
 __Ils sont plus de 36000 en France.
          Tous ne sont pas classés officiellement comme les plus beaux.
     Mais ils sont encore nombreux, loin des villes qui grignotent l'espace rural, a avoir conservé leur identité et leur charme, malgré les mutations démographiques et les transformations de l'espace, comme celui-ci ou celui-là.
    Longtemps, le village fut déprécié, lieu d'un passé qu'on ne voulait plus voir dans la fièvre urbaine et industrielle des Trente Glorieuses, au coeur d'une modernité qui tournait le dos aux traditions ancestrales, au temps quasi immobile de la vie rurale. Signe des temps, on en recherche aujourd'hui le calme et l'authenticité, loin de la ville qui a cessé d'exercer ses irrésistibles charmes.
__Le retour aux sources, la quête des racines se font aujourd'hui évidents et massifs, soit physiquement soit intellectuellement, par l'intérêt et la recherche. Nous sommes tous des enfants de la campagne.
  Les villages de France reviennent au premier plan, l'histoire locale attire de plus en plus, pas seulement les spécialistes
  Le goût du passé reprend vigueur. La recherche des origines hante nos esprits en pleine crise d'identité.
    Georges Duby, avec son Histoire de la France rurale, éleva la   recherche, de la préhistoire à nos jours, à un niveau encore jamais atteint. 
  Jacque Legoff fut un éclaireur, décrivant notamment la Fin du village, ou plutôt d'un certain type de village, ses transformations jusque dans les années 80. La naissance des villes a changé beaucoup de choses. 
 Robert Fossier a contribué à des recherches pointues sur l'origine de nos villages.
   On la situe généralement en France aux alentours de l'an mille, avec sa nouvelle organisation de l'espace, ses transformations des moeurs et des structures sociales, avec l'accentuation de l'emprise ecclésiastique,  mais des études récentes, à la lumière de l'archéologie, montrent que certains se sont constitués beaucoup plus tôt.
   Les débats entre historiens sont toujours en cours:
"Définir le village comme un fait de peuplement spécifiquement médiéval, irréductible à la comparaison, c’est voir une forme émerger dans sa perfection rassurante, c’est s’interdire d’en comprendre la genèse. C’est aussi s’enfermer dans une tautologie : le village présente la quintessenc de la société rurale médiévale, car il n’y a de village que médiéval. De la campagne à la ville, de la ferme à l’agglomération, de la périphérie au centre, s’entrecroisent des liens d’une complexité infinie que le modèle du système de peuplement peut aider à comprendre en éclairant certaines lignes directrices..." 
Les villages français ont encore de beaux jours devant eux... 
 Il était une fois... mon village
 Naissance et grandeur du village médiéval
 

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