Si tu veux la paix, prépare la guerre, disaient les Romains
Donald imperator a inventé une nouvelle version, pratiquement l'inverse:
La "paix" qu'il énonce et qu'il annonce, avec son Frend Bibi, est bien propre à préparer de nouveaux affrontements sur la terre dite sainte, qui connaît les déchirures que l'on sait. Un rebond de conflits, au delà du Golan et du Jourdain.
Il n'en a rien à foutre de l'ONU. Il faut annexer encore...en
Les Palestiniens sont priés de se soumettre ou de se démettre, plus vite que d'habitude. Les conventions internationales n'ont plus cours.. Les grands oubliés doivent remercier cette main tendue...pour leur "bien". Depuis le temps que la Cisjordanie s'amenuise, fond comme neige au soleil, cela ne changera pas trop les habitudes...Après, on verra. Un apartheid bien organisé, cela pourrait aller.
C' est Benyamin qui est content! Il a maintenant son meilleur ami à la Maison Blanche, même s'il devra sans doute revoir sa copie, avant d' être rattrapé par la justice de son pays. Qui sait? Mais tant qu'il favorise les colons les plus fondamentalistes, il peut encore durer.
Légitimer le statu quo, telle est la question. Le Deal du siècle est comme un fromage suisse.
Pour Donald, qui remet les compteurs à zéro, c'est tout Win Win
...Ce plan esquisse la possibilité d’un Etat palestinien, mais c’est aussitôt pour l’assortir de telles conditions que sa perspective apparaît aussi imprécise qu’une ligne d’horizon. Benyamin Nétanyahou a d’ailleurs tenu à rassurer tout ce que son pays compte d’ultranationalistes, mardi, en estimant que les Palestiniens vont sans doute « prendre beaucoup de temps pour arriver au début de ce chemin ». Le plan Trump est donc plus sûrement une nouvelle étape, décisive, dans la destruction d’un projet national. Quel qu’en soit le prix à long terme pour les Palestiniens comme pour Israël...
..De quel droit Washington peut-il se prévaloir, après les précédents de Jérusalem et du Golan syrien, pour attribuer à un obligé une souveraineté sur un territoire qui n’est pas le sien ? D’aucun, sinon celui qu’autorisent la puissance et un comportement digne d’un Etat voyou...
... Cette posture assure au président des Etats-Unis des succès de tribune, dans ses meetings, lorsqu’il répète qu’il ose tout ce que ses prédécesseurs renonçaient à accomplir. Donald Trump est d’autant plus fondé à persévérer que ces façons ne rencontrent aucune résistance de la part de ses partenaires, si on en juge par la très faible réaction de l’Union européenne, tiraillée entre ses convictions et la hantise manifeste des réactions d’un président qui ne recule devant aucune outrance...."
C'est bien là le problème: la pusillanimité de nos pays, tétanisés par le bouffon d'Outre-Atlantique et les surenchères de Netanyahou, qu'on n'ose pas trop critiquer, favorisent leurs agissements. L'Europe, divisée, regarde ailleurs, en protestant mollement pour certains. Les monarques du Golf ont trop besoin de la protection armée de l'Oncle Sam pour lever le petit doigt.
Les relations particulières entre Israël et son parrain prennent un tour qui peut en inquiéter plus d'un, à commencer par des Israëliens lucides, qui rappellent régulièrement quelques faits qui dérangent, comme le quotidien Haaretz, dont un éditorialiste, Amos Harel, dit aujourd'hui que cette partie à deux pourrait bien se terminer en cauchemar...
« La soi-disant équipe américaine a seulement copié-collé le plan de Netanyahou et des colons », a constaté le secrétaire général de l’OLP et ancien négociateur principal, Saeb Erekat, qui évoque désormais la possibilité que l’OLP se retire des accords d’Oslo. « Ce n’est pas un plan de paix pour le Moyen-Orient, estime de son côté le premier ministre palestinien Mohamed Shtayyeh. C’est une tentative pour protéger Trump de la destitution et Netanyahou de la prison. »
Un progrès pour la droite israëlienne.
Affaire à suivre...
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