jeudi 6 février 2020

Comme des défauts

Retraites
              Failles  ou  faillite?
       De jour en jour, de nouveaux éclairages permettent de faire mieux le point sur le caractère brouillon, hâtif et quasi improvisé des mesures actuellement en débat, engageant un avenir par définition incertain.
   Quelques questions restent en suspens.
      Que ce projet relève de la doctrine néolibérale sans le dire relève de l'évidence. Comme ailleurs, chez nos voisins allemands ou suédois.
 Même à la très modérée Cfdt, il y a du tangage au sujet d'une réforme qui fait un peu désordre. Une déroute intellectuelle, disent certains.
  Un renversement de logique, dont les principaux mécanismes échappent encore aux esprits attentifs. 
  La fiabilité des chiffres pose problème et remet en question un pacte social plus que fragilisé.
   L'implicite prend une telle place qu'il est aventureux de négocier sur des bases parfois opaques, les question de l'avenir n'étant guère envisagée.
  La question du financement de ce projet reste encore une question discutée.
        Une réforme de trop, sans aucun doute où la fébrilité côtoie l'improvisation, où les députés "play mobil" sont priés de suivre, bon gré mal gré. Les futures ordonnances ne vont rien arranger, les réduisant à des exécutants.
  La pénibilité n'est pas prise en compte sérieusement
    Bref, le doute est installé et profond, pas seulement dans l'opinion.
 Pour clore ces remarques, les déclarations du Conseil d'Etat, qui n'est pas un organisme gauchiste, laissent le projet tel qu'il est avec un goût d'inachevé.
   Le flou est dominant.Le clair-obscur continue. Les point aveugles abondent. Le brouillard s'épaissit....
  Le retrait du projet n'est-il pas la seule voie raisonnable? Quand certains pays ont mis dix ans pour réfléchir sur un sujet si fondamental.    
  Il faut toujours écouter les sages:
      "... Tant qu'on n'a pas réglé le problème du chômage, dans notre pays, franchement, ce serait assez hypocrite de décaler l'âge légal. Quand, aujourd'hui, on est peu qualifié, quand on vit dans une région qui est en difficulté industrielle, quand on est soi-même en difficulté, qu'on a une carrière fracturée, bon courage déjà pour arriver déjà à 62 ans...Mais on va dire: "Maintenant il faut passer à 64 ans?...Vous ne savez déjà plus comment faire après 55 ans. Les gens vous disent: les emplois ne sont plus bons pour vous. C'est ça la réalité.. ...On doit alors gagner ce combat avant d'aller expliquer aux gens: "Mes bons amis, travaillez plus longtemps." Ce serait hypocrite...." (E.Macron, conf. de presse, 25 avril 2019)
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