C'est la question que l'on est tenté de se poser bien souvent.
Quand on voit comment "il" laisse se déployer la folie des hommes. Sous des formes parfois les moins imaginables.
Une bibliothèque ne suffirait pas à en décrire le dixième, sans remonter jusqu'au problématique déluge, événement favorisé par un Dieu vengeur, selon les textes, pour faire un grand nettoyage terrestre. Bon débarras! On efface tout et on recommence à zéro avec Noë, sur du neuf, du costaud. Las! ça n'a pas marché longtemps...
|Ça continue, et ce n'est plus un mythe. C'est le b******, et pas qu'un peu!
Il suffit de jeter un oeil sur la situation actuelle en Syrie, de se pencher sur ce qu'est devenu Alep, la splendeur passée, et tant d'autres villes. On a envie aussi de pleurer sur le sort du Yemen, devenu un chaos sans nom. Après l'Irak et l'Afghanistan.
Le Liban est un dans une effervescence dangereuse, à la croisée de conflits qui le dépassent.
Ce sont presque tous les pays du Golfe arabo-persique qui suscitent l'appréhension.
Aux USA, la maladie des armes engendre un massacre par semaine.
Etc, etc, etc.... On finit hélas! par s' y habituer.
Depuis St Augustin, on s'échine à trouver des justifications à ces folies récidivantes, à rendre rationnel l'irrationnel. Le mal serait la contrepartie de la liberté des hommes, mis à l'épreuve. Il serait même nécessaire pour que le bien existe, comme l'estime l'armée des théologiens, comme le prône aussi Leibniz, qui ne s'embarrasse pas des détails; il s'agissait de sauver le Créateur, de sauvegarder son image. La théodicée devenait une tâche difficile: comment défendre l'indéfendable? Mais si Dieu est Dieu, s'il est tout puissant et s'il sait tout, même à l'avance, même le pire prévisible, pourquoi s'est-il mis à une tâche créatrice vouée à l'échec répétitif.?
Mystère, dira-t-on. L'entourloupe est bien connue, pour contrer le scepticisme toujours émergeant, qui ne peut longtemps s'enfermer dans des paradoxes insoutenables.
Pourquoi existe-t-il tant de mal, tout étant formé par un Dieu que tous les théistes se sont accordés à nommer bon ? disait Voltaire.
Tous les théologiens, tous les idéologues de toutes les religions passées, présentes - et à venir - se sont heurtés ou se heurteront - au problème fondamental qui hante l’humanité depuis que celle-ci a pris conscience de son état : le problème de l’existence du mal. ..comment un dieu peut-il être à la fois bon et mauvais, puisqu’on suppose que le Bien, sacralisé et placé au plus haut degré de l’échelle des valeurs, est l’essence même de ce dieu ? Toutes les religions, tous les systèmes théologiques ont posé comme postulat l’existence d’un dieu infiniment intelligent, infiniment bon, et l’on ne comprend pas que, tout à coup, ce dieu bon puisse commettre le mal, ou tout au moins qu’il puisse permettre l’existence parallèle en lui, ou à côté de lui, d’un être infiniment intelligent, certes, mais aussi infiniment mauvais.» (Jean Markale)
Débats insolubles et vains, qui nous enferment dans des impasses rationnelles et des querelles présupposant une foi. La question de fond..
Ne doit-on pas conclure, que l'humanité est encore ensauvagée, que l'humanité n'est qu'un vernis fragile qui peut sauter plus facilement qu'on ne le croit, mais qu'il est vital de renforcer sans relâche. L'homme civilisé reste encore à construire. Sans fin. Une tâche autant individuelle que politique.
Comme disait Nathalie Goulet, à propos du conflit du MO, J'ai peur que nos enfants et nos petits-enfants assistent encore longtemps à cette guerre fratricide en terre Sainte où le Dieu des 3 religions monothéistes est sensé demeurer. Je crois que Dieu est en RTT ou que, comme beaucoup d'entre nous, il a renoncé à tenter de juguler la folie des hommes."
Les justifications faiblissent.Le téléphone ne fonctionne plus. Les SMS non plus...
Ce qu'est Alep devenue... |
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