samedi 4 avril 2020

Ces amis qui nous veulent du bien

Merci, les microbes!
              Ce qui suscite souvent la peur, parfois la hantise, à tel point qu'ils peuvent engendrer les pires terreurs, est rarement considéré de manière juste avec le recul médical, scientifique nécessaire. Surtout en ces temps de combat.

  Du point de vue de l'évolution, comme du fonctionnement de notre organisme, les microbes nous sont utiles, voire indispensables. Sans eux nous ne serions rien. Même si quelques uns nous jouent parfois de mauvais tours. Mais la vie résulte d'une équilibre de forces qui s'opposent à notre insu. Du point de vue organique et microbiologique, c'est la "guerre", comme le disait le vieil Héraclite, qui voit l'harmonie comme l'ajustement des contraires, un conflit permanent au coeur de tout vivant, sans lequel il ne serait pas ce qu'il est, le produit de l'évolution qu'il est devenu.
  Ils sont partout,           
_           Absolument partout. Et ils étaient là avant nous.
   Notre corps héberge dix fois plus de bactéries qu’il ne contient de cellules.
      On en parle souvent avec frayeur.
Si petits, si variés et si dangereux...dit-on

La peste
Pourtant tous n'apportent pas "la peste"...
On peut leur dire: merci les microbes!  Merci Pasteur!
   L'activité de nos amis intimes est indispensable à notre organisme.
    Sans microbes, nous ne serions rien...
Vivant leur vie de microbes, ils nous habitent, nous colonisent, alliés aux fonctions vitales.
  Nous sommes en symbiose avec nos microbes (comme, par exemple, dans la flore intestinale, dont on dit qu'elle pourrait même agir sur notre mental)
____Relations nécessaires, mais relations occasionnellement conflictuelles, parfois à cause de l'homme.
  Entre notre organisme et nos microbes, c'est toujours entre guerre et la paix...
"... Leur activité est indispensable à notre organisme. Il existe ainsi entre l’homme et les microbes une véritable symbiose dont les mécanismes complexes ne peuvent être décryptés qu’avec les moyens de la génétique moléculaire.
Mais ces bactéries provoquent aussi des maladies infectieuses et parasitaires : elles tuent environ quinze millions de personnes chaque année dans le monde. Pour mettre au point des traitements et des vaccins efficaces, il faut comprendre comment elles déjouent les défenses de notre organisme, il faut déchiffrer les règles de la guerre et de la paix entre les microbes et nous."
   Le compromis est la règle.

Les neutrophiles (en vert), les cellules qui défendent en première ligne l'organisme contre les intrus, engloutissent la bactérie Streptococcus pyogenes. Ce mécanislme s'appelle la phagocytose. Cette bactérie est à l'origine des angines rouges
   "Dès que les êtres vivants sont devenus multicellulaires, ils ont dû socialiser avec les microbes, premiers occupants de la planète, et établir avec eux un état de commensalisme, voire de symbiose. Les êtres multicellulaires modèles, comme le vers Caenorhabditis et la mouche Drosophila, ont un microbiote commensal – c’est le terme désormais utilisé pour définir la flore microbienne résidente – et sont sensibles à des pathogènes. Les systèmes gouvernant la gestion de cette interface, qui sont nés de l’adaptation de mécanismes parmi les plus fondamentaux du développement, ont été remarquablement conservés au cours de l’évolution, de l’insecte aux primates supérieurs. « Rien en biologie n’a de sens, sauf à la lumière de l’évolution », disait Theodosius Dobzhansky. La co-évolution homme-microbes ne s’est pas résumée à la reconnaissance et à l’éradication des pathogènes ; elle a aussi mené à la tolérance des microbiotes commensaux. La veille microbiologique de notre organisme est permanenteSi vis pacem, para bellum. C’est sous ce paradoxe que s’est forgé notre système immunitaire : « vaincre l’ignorance, apprendre la tolérance, ajuster la réponse à la gravité de la délinquance », c’est un défi sociétal que nous imposent les microbes..".
  Un combat incertain...
      L'art de la guerre...ne se résume pas à l'offensive...  
« Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait. Qui se connaît mais ne connaît pas l'ennemi sera victorieux une fois sur deux. Que dire de ceux qui ne se connaissent pas plus que leurs ennemis ? » (Sun-Tzu)
    Il faut savoir aussi pactiser avec l'ennemi...

       La compréhension de la complexité n'est généralement pas notre fort.
          C'est aujourd'hui la  "guerre" au niveau planétaire, mais il ne faut pas jeter tous les microbes avec l'eau du bain.
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