jeudi 16 avril 2020

Un front vraiment commun?

 Pour la saint glinglin?   
                     Dire que la solidarité européenne est à son maximum en ces temps de crise tiendrait de la plaisanterie, si celle-ci n'était pas gravissime. Surtout de la part de nos voisins allemands, qui donnent le ton.

   Certes,les fonds débloqués par Bruxelles ne sont pas négligeables, mais on attendait là-desssus plus d'engagement de la part de Berlin, qui tient à rester dans les clous de son splendide isolement ordo-libéral.
   Oublieuse de sa propre histoire, il n'est pas question pour elle de mutualisation des dettes; continuant à jouer sa propre musique mercantiliste, encore forte d'un euro dont elle a su profiter.
Mais, ce qui est nouveau, c'est que le débat commence aussi à agiter l'Allemagne, qui ne voit pas plus de raisons d'être optimiste que nous sur l'avenir économique de l'après-crise. Mais les réticences s'exacerbent et, en raison du manque de centralisation budgétaire européenne, cela peut se comprendre:
"... Les grands arguments mobilisés contre la levée d’un emprunt européen portent, pour résumer, d’abord sur la durée des aides, d’autant qu’on ignore à ce stade combien de temps va durer la crise sanitaire. Puis, en l’absence d’une politique fiscale, financière et sociale commune, ce sont les questions de l’objet, du contrôle et des garanties de cette dette européenne qui sont posées par les experts de la CDU et nombre d’économistes, comme Jürgen Stark, ex-économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE), et Lars Feld, président du Comité d’experts économiques auprès du gouvernement..."
  Aux USA, l'Etat viendra en aide aux Etats défaillants, comme en 2008, mais dans l'UE, chacun est prié de jouer sa propre partition à ses risques et périls, comme la Grèce a été priée forcée de le faire.
 Et voilà pourquoi l'UE n'est qu'un nain politique.
    C'est dans l'adversité qu'on reconnaît ses amis...
 Berlin a sans doute été et est  plus efficace que d'autres pays voisins, mais a eu aussi beaucoup de chances...
   Mais rien n'est joué et nous sommes dans une période historique qui pourrait nous réserver bien des surprises.
Revenir aux fondamentaux, disent-ils...
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