lundi 20 juillet 2020

USA: leurs chères armes

Quand les guns se déchaînent
                              Ce n'est pas l'arme qui tue... répète la NRA qui défend de son mieux les lobbies de marchands d'armes en tous genres, de guerre comprises, pour leurs plus grands bénéfices. Donc il faut se protéger de ceux qui en portent légitimement et en achètent plus encore. Un cercle vicieux que dénoncent ceux qui défendent un système dont les effets deviennent de plus en plus incontrôlables et meurtriers.         Dans certains Etats, la vente des fusils d'assaut n'est même pas contrôlée, ou si peu. 
   Au non du sacro-saint deuxième amendement.
    Une folie dénoncée depuis longtemps par ceux qui se refusent à entrer dans la rhétorique mortifère de certaines élites, qui soufflent sur les braises d'une situation parfois incontrôlable. .
   C'est un problème depuis longtemps, mais avec la crise et les affrontements qu'elle génère, encouragé par des groupes extrêmistes en tous genres et par une économie souterraine de subsistance, c'est devenu explosif.
  De grosses affaires dans les armureries en ces temps d'incertitudes. Business more as usual...
        "...La guerre la plus meurtrière pour la population américaine n’est pas la seconde guerre mondiale, ni la guerre de Corée, ou celle du Vietnam. C’est celle qui se poursuit chaque jour à coups de revolver dans les rues des Etats-Unis. Le taux de meurtres pour 100 000 habitants y est six fois plus élevé qu’en Europe et sept fois supérieur à celui du Japon.    Dans la majorité des cas, ces meurtres sont commis à l’arme à feu. Aux Etats-Unis, pistolets, revolvers, fusils de chasse, fusils à canon scié, fusils d’assaut et mitraillettes sont en vente libre.     Paradoxalement, c’est aussi le pays où l’on trouve le plus d’opposants irréductibles à toute forme de contrôle de la vente des armes. Le lendemain du massacre le plus meurtrier dans les annales — 23 personnes tuées le 16 octobre 1991 à Kilteen, Texas, par un homme disposant de deux pistolets semi-automatiques — le Congrès rejeta une loi qui aurait interdit la vente libre d’une dizaine de catégories d’armes ainsi que des chargeurs de grande capacité (dix-sept cartouches) semblables à ceux utilisés la veille par le tueur du Texas.   
        Dans la plupart des métropoles le journal télévisé commence par l’annonce du nombre de victimes de crimes violents de la journée. Il y a en moyenne un meurtre toutes les vingt-deux minutes (soit plus de 26 000 par an), un hold-up à main armée toutes les vingt minutes. A la tombée de la nuit, Washington cesse d’être la ville des musées et des parcs pour devenir la capitale du crime. Pendant la crise du Golfe, il y a eu plus d’assassinats dans la seule capitale fédérale que de soldats américains tués durant toute la durée de l’opération « Tempête du désert ».    C’est parmi les jeunes que les armes font le plus de ravages. En 1985 elles en ont blessé ou tué (1) 27 000 entre douze et quinze ans. Elles tuent plus d’adolescents que toutes les autres causes de décès confondues...."
   La peur engendre la folie. Une folie entretenue et grosse de revenus pour certains. Quasiment une arme par habitant.
     Les guns partent comme le papier toilette.
  Pour les contrôles, on repassera. Quand ne coulera plus d'eau dans le Potomac...
      Tant que la NRA aura un allié de poids  à la Maison Blanche...
          Tant que des lobbies puissants séviront...
                      L'ennemi intime a encore de beaux jours devant lui.
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