Le nostalgique de l'empire ottoman avance ses pions.
Sans grande résistance, jouant sur le laisser-faire de puissances qui le contestent du bout des lèvres ou parfois se font complices de ses ambitions.
Dans le bourbier syrien, il a été à la manoeuvre, par des alliances opportunistes et des engagements politiques et symboliques, en faisant chanter l'Europe, couvert des derniers oripeaux de l'OTAN.
";.. La résurrection de Sainte-Sophie est annonciatrice de la libération de la mosquée Al-Aqsa », le troisième lieu saint de l’Islam, occupé par Israël à Jérusalem-Est depuis 1967. Il n’y a au fond rien de panislamique dans cette rodomontade, mais une volonté affichée de se poser en chef de file de la défense des droits bafoués des Musulmans. La période s’y prête, alors que le monde arabe assiste désemparé aux grandes manoeuvres de Trump et de Nétanyahou pour enterrer une fois pour toutes un Etat palestinien digne de ce nom...."
Sûr de son fait, il joue sur tous les tableaux, occupant l'espace déserté ou en situation de chaos, jouant la carte intérieure pré-Atatürk.
La politique du double-jeu se poursuit depuis l'engagement syrien louvoyant, les alliances souvent éphémères, les menaces occasionnelles. L'homme d'Ankara tente de déstabiliser la région à son avantage, profitant du chaos étasuniens et de l'indifférence de Moscou.
La logique du Traité de sèvres est implicitement en question, avec l'ambition d'une reconquête d'un prestige passé, même largement mythique. La laïcité qui a suivi le dépeçage est évidemment en cause depuis longtemps.
Les pressions intérieures contre les diverses formes de libertés individuelles et collectives se renforcent.
Son influence s'étend au gré des conflits, des influences et des réseaux.
Mais quand l'Europe se soumet ou se démet, quels freins peuvent être mis à une volonté d'expansion aussi affichée? Sans opposition harmonisée, c'est un jeu d'enfant cynique pour Erdogan d'avancer ses pions.
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