mardi 6 avril 2021

Trop d' écrans font écran

 On ne le répétera jamais assez.

       Trop d'écrans font trop souvent obstacle à la réalité, forment un filtre au monde que nous vivons, un frein à la réflexion sur celui-ci, à nous-mêmes et à nos potentialités, si le virtuel prend le pas sur le réel.  A haute dose, ils nuisent à notre capacité d'attention, à notre rapport à la vie réelle et à notre santé aussi, quand ils deviennent chronophages, quand ils se font toxiques. A conseiller avec modération. Pour les enfants surtout. Les leaders de la Silicon Valley  le savent bien, qui éloignent les leurs le plus possible de ce qui ne remplace pas la présence humaine, la pédagogie vivante, les relations concrètes. Il y a lieu dans bien des cas de s'inquiéter de l'omniprésence des écrans de toutes sortes, de leur envahissement non contrôlé, de la fascination qu'ils procurent très tôt, de la dépendance qu'ils entrainent, de la passivité qu'ils créent, surtout quand la pratique n'est pas encadrée. Et l'on s'étonne que la concentration des enfants pose problème, que son enfermement passif devienne problématique quand la boulimie s'installe...Si rien n'est fait, on prépare (déjà) une génération de zombies et de caractériels.                                         "....Télé allumée en permanence, dessins animés pour mieux faire avaler les repas, jeux sur appli pour calmer les cris, parents rivés sur leurs téléphones, il en faut peu pour rendre son enfant accro aux écrans. Les Centres médicaux psychologiques sont assaillis de très jeunes enfants, surexposés aux écrans dès le berceau, qui présentent des symptômes en tout point semblables à ceux des enfants autistes, ou avec des troubles massifs de l'attention. Retards important de langage, grande agitation, absence de coopération, manque de concentration, comportements violents et addictifs, isolement, à travers la présentation de nombreux cas de patients, Sabine Duflo, psychologue clinicienne, pousse un cri d'alerte : les écrans sont des retardateurs puissants du développement des compétences cognitives et relationnelles Mais en supprimant ou en régulant fortement leur usage, il est possible de modifier très rapidement et profondément les symptômes de troubles d'allure autistique ou de TDAH. Elle propose ainsi des solutions simples, applicables et déjà testées avec les familles, notamment la méthode des 4 temps sans écrans (smartphone/tablette/TV/Jeux vidéos/ordinateur) : Pas d'écran le matin, Pas pendant les repas, Pas avant de se coucher, Pas dans la chambre de l'enfant..."                                            _____La surabondance des écrans dans la vie quotidienne, dans tous leurs usages et leurs diversités, l'invasion du numérique dans les aspects les plus divers de la vie sociale et intime posent problème à plus d'un titre. L'utilité de la plupart de ces nouvelles technologies n'est pas à discuter dans nombre des secteurs, même si les modalités de leur introduction dans la vie quotidienne peuvent avoir des conséquences d'une grande violence, notamment sur les conditions du travail.  La présence des écrans au coeur de la vie de famille et de la vie personnelle, dans son aspect utilitaire mais surtout ludique, pose plus d'un problème. Du smartphone aux jeux vidéo, il y a un mésusage de plus en plus signalé, qui met en péril les relations familiales et sociales et, par ses aspects chronophages, compromet la disponibilité à d'autres tâches, affecte les dispositions affectives et sociales, les capacités d'ouverture aux autres et d'attention.  Les effets toxiques de la surconsommation du numérique commencent à être mieux connus, même s'il y a toujours débat entre spécialistes. Une addiction qui peut prendre des dimensions inquiétantes, psychologiquement et même physiquement. Jusqu'à la nomophobie

       Plus d'un spécialiste de l'enfance et du développement du cerveau se rejoignent: la consultation immodérée des écrans dès la prime enfance et à proscrire, étant donnés les effets néfastes constatés au niveau psychologique et même physiologique: le développement du cerveau, très malléable dans les premières années, est compromis à plus d'un titre.         Les enfants ne devraient pas être abandonnés très tôt  au monde numérique pour des usages ludiques ou même pédagogiques, surtout hors de toute surveillance humaine.       Ce qu'on compris les concepteurs et les vendeurs de ces objets digitaux de la SiliconValley, qui proscrivent les tablettes pour l'éducation de leurs propres enfants.  Les facultés cognitives seraient compromises par un usage abusif des outils numériques. Les recherches se poursuivent sur ce sujet. Mais on sait déjà que le développement affectif et social est atteint à des degrés divers. L'addiction caractérisée aux portables se remarque aussi chez l'adulte, mais l'emprise est bien plus marquée dans les premières années, compromettant les possibilité d' apprentissages multiples et divers et sclérosant l'attention et la vie affective.

Dans son étude fouillée au titre provocateur, La fabrique du crétin digital, Michel Desmurget remarque que dès deux ans, les enfants des pays occidentaux cumulent chaque jour presque trois heures d'écran.. Ce docteur en neurosciences parle de "décérébration" au sujet de cette consommation croissante avec l'âge, dans toutes sortes d'activités, même parascolaires.    Contrairement à certaines idées reçues, cette profusion d’écrans est loin d’améliorer les aptitudes de nos enfants. Bien au contraire, elle a de lourdes conséquences : sur la santé (obésité, développement cardio-vasculaire, espérance de vie réduite…), sur le comportement (agressivité, dépression, conduites à risques…) et sur les capacités intellectuelles (langage, concentration, mémorisation…). Autant d’atteintes qui affectent fortement la réussite scolaire et humaine des jeunes. Une étude encore en débat, mais qui ouvre des voies prometteuses....___________________

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