Un tournant
Même si des données officielles du chômage sont sujettes à discussion, méritent d'être examinées de près, parce que sous-estimées en temps normal, celles qui vont suivre la période épidémique actuelle risquent d'être d'une ampleur inédite. Ce n'est pas vers une aide accrue que vont les nouvelles dispositions, bien au contraire....La nouvelle réforme, si elle reste en l' état, non seulement"...va faire chuter les allocations des chômeurs les plus précaires, mais elle va les désinciter à accepter des jobs moins bien rémunérés..." Selon les pronostics de certains observateurs, ces mesures de devenir une pure loterie. Un durcissement est prévu pour l'automne. C'est bien connu, les chômeurs, dont le nombre est largement incompressibles, dans les circonstances actuelles de baisse de l'activité économique et de numérisation, de robotisation de tâches de plus en plus nombreuses et de l'organisation actuelle du travail, sont des oisifs qu'il importe de sortir de leur sort. La pensée magique est toujours de rigueur... ______Comme Mediapart "...l’a déjà détaillé ici, le premier volet de la réforme doit s’appliquer dès le 1er juillet, avec la mesure la plus brutale, modifiant le mode de calcul du salaire journalier de référence (SJR) qui définit le montant des allocations-chômage. Au lieu de partir d’une moyenne des salaires perçus les jours travaillés par un salarié pendant un an, la nouvelle règle prend également en compte des périodes d’inactivité, en remontant jusqu’à deux ans en arrière. La formule fait s’effondrer le montant des allocations-chômage. Les intermittents de l’emploi, qui alternent activité réduite et périodes chômées, en paieront le prix fort. 1,15 million de personnes seront potentiellement concernées, la première année d’application, par la baisse des allocations à l’ouverture de droit. En moyenne, la baisse de l’indemnité journalière sera de 17 % mais pourra, dans certains cas, dépasser 40 %, selon une étude d’impact de l’Unédic qui embarrasse le gouvernement. Dans la première version de la réforme, la baisse était encore plus drastique, comme Mediapart l’avait illustré ici. Les allocations étaient divisées par quatre dans les cas les plus extrêmes. Jugeant que cela portait « atteinte au principe d’égalité », le Conseil d’État a mouché le gouvernement et annulé, en novembre 2020, ce volet.
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